Avec l’arrivée des beaux jours, on pense tous à boire davantage. Pourtant, la déshydratation est souvent plus insidieuse qu’on ne l’imagine, et ses premiers signaux sont faciles à ignorer, voire à confondre avec autre chose. La docteure Émilie Steinbach, dans une chronique sur RTL, nous rappelle quelques fondamentaux pour ne pas se laisser piéger.
Le premier indicateur est dans les toilettes
Pas besoin de chercher bien loin pour un premier diagnostic. Le réflexe le plus simple, et sans doute le plus fiable, est de jeter un œil à la couleur de son urine. « Votre pipi doit être assez translucide, jaune et clair », explique la médecin. Une teinte foncée, tirant sur l’ambré, est un premier avertissement : votre corps réclame de l’eau. Si la couleur devient franchement anormale (verte, noire…), une consultation s’impose sans tarder.
Quand le corps envoie d'autres signaux d'alarme
Mais le corps envoie d’autres messages, souvent plus diffus. Un mal de tête qui traîne sans raison apparente ? Une fatigue inhabituelle ou une humeur en dents de scie ? Ces symptômes, que l’on met facilement sur le compte du stress ou d’une mauvaise nuit, peuvent tout simplement traduire un début de déshydratation. Avant de chercher plus loin, un grand verre d’eau peut parfois faire des miracles.
Ce que votre miroir peut aussi vous dire
Le miroir, lui aussi, peut parler. La peau qui perd de son élasticité est un signe bien connu : si vous la pincez légèrement sur le dos de la main et qu’elle met du temps à revenir en place, c’est une alerte. Des cernes plus marqués que d’habitude ou des traits qui semblent soudainement plus tirés peuvent également trahir ce manque d’eau qui affecte l’élasticité de l’épiderme.
Certaines personnes sont plus à risque
Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne face à ce risque. Les personnes âgées, dont la sensation de soif s’émousse avec le temps, sont en première ligne. C’est un fait physiologique. Il en va de même pour les très jeunes enfants, les femmes enceintes ou les personnes fragilisées par une maladie. Pour eux, l’entourage a un rôle clé : il faut proposer à boire, régulièrement, sans même attendre une demande qui ne viendra peut-être pas.
Transformer la bonne intention en réflexe
Alors, comment faire en pratique ? Les astuces sont finalement assez simples. Laisser une carafe bien en vue sur son bureau ou dans son salon, plutôt que de la cacher au frigo. Toujours avoir une gourde sur soi lors de ses déplacements. Et pour ceux que l’eau plate rebute, il n’y a aucune honte à l’aromatiser avec quelques rondelles de citron, des feuilles de menthe ou une poignée de fruits rouges pour la rendre plus attrayante.
trouver le juste équilibre
Reste la question des quantités. On entend souvent parler d’1,5 litre, mais la docteure Steinbach recommande de viser plutôt entre 2 et 2,5 litres par jour, un chiffre à augmenter en cas de forte chaleur ou de sport. L’idée n’est pas de boire d’un coup, mais de répartir les prises. Sans jamais tomber dans l’excès inverse, la potomanie (boire plus de 10 litres), qui reste un trouble rare et dangereux. Au fond, l’essentiel est simplement d’apprendre à réécouter son corps.
Selon la source : passeportsante.net