C’est une épidémie qui avance sans faire de bruit, mais dont les chiffres donnent le vertige. Face à l’explosion du diabète de type 2, une start-up britannique propose une solution qui tient dans la poche : un test de dépistage réalisable en quelques minutes, via un smartphone. Une petite révolution en puissance.
Une simplicité et une rapidité déconcertantes
Fini les longues attentes et les rendez-vous en laboratoire qui s’éternisent. La technologie, développée par la société PocDoc, repose sur un principe désarmant de simplicité : une goutte de sang prélevée au bout du doigt, une analyse via une application, et le tour est joué. En moins de dix minutes, l’appareil mesure le taux d’HbA1c, ce marqueur clé qui trahit un diabète ou un prédiabète. Un gain de temps colossal quand on sait que les résultats classiques peuvent parfois mettre des semaines à arriver.
Un ennemi invisible qui ronge le royaume
Derrière cette innovation, il y a une urgence sanitaire bien réelle. Au Royaume-Uni, on estime que 1,3 million de personnes ignorent qu’elles sont atteintes de diabète, s’ajoutant aux 5,2 millions déjà diagnostiquées. C’est là tout le drame de cette maladie : elle s’installe lentement, sans symptômes évidents au début, alors que le sucre commence déjà à faire des ravages dans l’organisme.
Plus qu'un chiffre, une question de santé publique
Car le diabète de type 2, qui représente neuf cas sur dix, n’est pas une affection anodine. Il résulte d’une mauvaise régulation de l’insuline, l’hormone qui gère le sucre dans le sang. À terme, les conséquences sont lourdes : risques accrus de maladies cardiovasculaires, d’insuffisance rénale, de problèmes de vue ou encore de complications neurologiques. Chaque diagnostic manqué est une bombe à retardement.
Un défi qui traverse les frontières
Le problème est loin d’être uniquement britannique. En France, la situation est tout aussi préoccupante, avec plus de 4,3 millions de patients suivis pour un diabète. La tendance est partout la même : une augmentation constante, nourrie par nos modes de vie sédentaires et notre alimentation. C’est dire si une solution de dépistage accessible au plus grand nombre est attendue avec impatience.
L'arme de la prévention massive
L’intérêt de ce test ne réside pas seulement dans le diagnostic, mais bien dans la prévention. On sait aujourd’hui qu’une prise en charge précoce, souvent par de simples changements d’hygiène de vie (alimentation, activité physique), peut diviser par deux le risque de développer la maladie. En rendant le dépistage aussi simple que de consulter ses mails, on pourrait enfin toucher des populations qui, par manque de temps ou d’accès aux soins, passent sous les radars du système de santé.
vers une nouvelle ère du dépistage ?
Pour le système de santé britannique, le calcul est vite fait : un dépistage massif pourrait se traduire par des milliards de livres d’économies en évitant les coûteuses hospitalisations liées aux complications. Déjà en phase pilote dans le nord-est de l’Angleterre, le dispositif pourrait être généralisé d’ici la fin de l’année. Reste à voir si cette promesse technologique saura transformer durablement nos politiques de santé publique, au Royaume-Uni et, pourquoi pas, bien au-delà.
Selon la source : passeportsante.net