Des archéologues mettent au jour un ancien baptistère en France lié aux premiers rites chrétiens
Auteur: Mathieu Gagnon
Vous imaginez ? Des archéologues qui creusent tranquillement à Vence, une jolie commune pas très loin de Nice, et qui tombent sur un trésor. Pas de l’or ou des bijoux, non, mais quelque chose de bien plus précieux : une fenêtre ouverte sur le passé. Ils ont mis au jour un baptistère, c’est-à-dire l’endroit où les premiers chrétiens se faisaient baptiser, il y a plus de 1500 ans. C’est un peu comme si un de nos très, très lointains ancêtres nous avait laissé un message.
Où ce trésor était-il caché exactement ?
Cette trouvaille n’est pas arrivée par hasard. Elle a été faite juste à côté des fondations d’une très ancienne cathédrale, découverte elle aussi il y a peu de temps. À l’époque, c’était tout à fait normal de construire le baptistère juste devant l’entrée de l’église principale. C’était la première étape pour entrer dans la communauté chrétienne, en quelque sorte. La découverte a été confirmée cet été, et c’est un certain Fabien Blanc Garidel, l’archéologue qui supervise tout ça, qui nous a raconté cette belle histoire.
À quoi ressemblait ce lieu de baptême ?
Alors, il faut imaginer un bâtiment de forme circulaire, probablement entouré de colonnes et avec un toit. Au centre, il y avait la cuve baptismale. C’est la partie la plus spectaculaire. Elle est de forme octogonale (à huit côtés) à l’extérieur, mais en forme de croix à l’intérieur. C’est vraiment très symbolique. Le tout est recouvert d’un enduit spécial, une sorte de béton romain fait avec des tuiles écrasées. C’est fou de se dire que même si le bâtiment a disparu, il ne reste que les fondations, mais la cuve, elle, est en très bon état de conservation. Comme si elle nous attendait.
Pourquoi cette découverte est-elle si importante ?
Ce n’est pas juste un vieux bâtiment. Cette découverte prouve à quel point la communauté chrétienne de Vence était ancienne et bien installée. Ça nous aide à mieux comprendre comment se déroulaient les rituels religieux à cette époque dans le sud de la France, dans les Alpes-Maritimes et en Provence. Chaque détail compte, de la forme de la cuve au matériau utilisé. C’est une pièce de plus dans le grand puzzle de notre histoire. Les archéologues disent que ça confirme l’ancienneté de l’évêché de Vence, ce qui n’est pas rien.
Les fouilles ont révélé d'autres secrets
Et ce n’est pas tout ! En creusant dans la nef de l’ancienne cathédrale, ils ont aussi trouvé plusieurs sépultures. Les tombes étaient construites avec des tuiles romaines, une technique typique de l’époque. On pense que ce sont probablement des personnages importants de l’Église, comme des évêques ou des chanoines, qui ont été enterrés là. Pour en avoir le cœur net, des datations au carbone 14 sont prévues. C’est un peu comme une enquête, on attend les résultats du labo pour connaître l’âge exact et l’identité de ces personnes.
Une surprise encore plus ancienne sous la cathédrale
Le plus incroyable, c’est qu’en dessous de la cathédrale, il y avait encore autre chose. Une habitation de l’époque romaine ! C’est la preuve que ce lieu a été occupé pendant des siècles et des siècles, bien avant la construction de l’église. C’est comme si l’histoire s’était empilée, couche par couche. D’abord une maison romaine, puis une cathédrale, puis une autre… Chaque époque a laissé sa trace.
La vie et la mort de la première cathédrale
En fait, ce site archéologique raconte une histoire qui s’étend sur plus de six siècles, du 5ème au 11ème siècle. La première cathédrale a finalement été démolie au 11ème siècle. Pourquoi ? Pour en construire une nouvelle juste à côté. Mais l’ancien bâtiment a eu une dernière utilité : les archéologues y ont retrouvé deux moules à cloches. Ils s’en sont probablement servi comme d’un atelier pour fabriquer les cloches de la nouvelle église. Rien ne se perdait !
Conclusion : quand le passé nous parle encore
Finalement, cette découverte à Vence, ce n’est pas juste une histoire locale. C’est une pièce qui s’ajoute à ce que l’on sait des débuts du christianisme en Europe. Ces vieilles pierres ne sont pas muettes. Elles nous racontent la foi, les rituels et la vie de tous les jours de nos ancêtres. Bien sûr, il reste encore beaucoup de travail d’analyse pour les experts. Mais chaque morceau du puzzle qu’ils assemblent nous aide à mieux comprendre d’où nous venons. Et ça, ça n’a pas de prix.
Selon la source : foxnews.com