La chance incroyable d’une étudiante qui découvre un trésor du moyen âge pour sa première fouille
Auteur: Mathieu Gagnon
Imaginez un peu. C’est votre tout premier jour de travail, celui que vous attendez depuis des années. Vous êtes un peu nerveuse, un peu excitée, et voilà qu’en moins de deux heures, vous tombez sur une pépite. Pas n’importe laquelle : un trésor en or, vieux de plus de mille ans ! C’est l’histoire incroyable mais vraie de Yara Souza, une jeune étudiante qui a vécu un moment que beaucoup d’archéologues attendent toute une vie.
Une histoire qui nous rappelle que parfois, la chance sourit aux débutants, et que le passé n’est jamais bien loin, juste sous nos pieds.
Qui est yara souza, l'apprentie archéologue chanceuse ?
Yara n’est pas originaire du coin. Elle a traversé l’océan Atlantique depuis la Floride, aux États-Unis, pour venir étudier l’archéologie à l’université de Newcastle, en Angleterre. Une vraie passionnée ! Mais le destin lui avait d’abord joué un mauvais tour. En 2024, elle était tombée malade et avait dû, le cœur lourd, annuler sa participation à sa toute première fouille prévue près du célèbre mur d’Hadrien. On peut imaginer sa déception.
Mais voilà, la vie réserve parfois de belles surprises. Cet été, en 2025, elle a eu une seconde chance. Et quelle chance ! Une sorte de revanche magnifique sur le sort.
Une découverte en un temps record
C’est sur le site de Redesdale, dans le comté de Northumberland, que tout s’est passé. L’équipe commence à peine le travail. Yara, pour sa première mission, se met à creuser. Et là, après seulement une heure et demie, sa truelle heurte quelque chose de dur. Ce n’est pas une simple pierre. C’est un petit objet en or, brillant malgré la terre qui le recouvre.
Elle-même n’en revenait pas. Elle a confié plus tard : « Je n’arrivais pas à croire que j’avais trouvé quelque chose aussi rapidement lors de ma toute première fouille ». C’est un moment qu’elle n’oubliera sans doute jamais.
Un lieu qui n'a pas été choisi au hasard
Pourquoi les archéologues fouillaient-ils à cet endroit précis ? Eh bien, ce n’était pas un coup de poker. En 2021, un détectoriste amateur, un de ces passionnés qui parcourent les champs avec un détecteur de métaux, avait déjà trouvé un objet similaire tout près de là. Ça avait mis la puce à l’oreille des spécialistes.
De plus, l’endroit est traversé par une route moderne, la A68, qui suit le tracé d’une très ancienne voie romaine appelée Dere Street. Pensez-y comme l’une des autoroutes de l’époque, construite il y a presque 2000 ans pour relier de grandes villes comme York et Édimbourg, ainsi que des lieux de culte importants.
Le mystère de ce petit objet en or
L’objet en lui-même est fascinant. Il ne mesure que quelques centimètres de long et il est décoré à une de ses extrémités. Mais à quoi servait-il ? C’est la grande question. À cette époque, au IXe siècle, l’or était extrêmement rare et réservé aux personnes très importantes : les rois, les chefs, ou les hauts dignitaires de l’Église.
Les experts pensent donc qu’il pouvait avoir un rôle religieux ou être utilisé lors de cérémonies. Certains avancent même l’idée qu’il aurait été enterré là volontairement, peut-être comme une offrande. Le mystère reste entier.
Ce que cette trouvaille nous raconte sur le passé
Cette route, Dere Street, a été construite par les Romains, mais les gens ont continué à l’utiliser pendant des centaines d’années après leur départ. C’était un axe de communication vital. Pour James Gerrard, professeur d’archéologie, la découverte de Yara est une preuve de plus que des gens riches et importants continuaient de voyager sur cette route au Moyen Âge.
Chaque objet comme celui-ci est une petite fenêtre sur le passé, nous aidant à imaginer qui étaient les voyageurs de l’époque et pourquoi ils passaient par là.
Le trésor sera bientôt visible par tous
Alors, que va devenir ce précieux artefact ? Il ne va pas rester dans une boîte. D’abord, il va être étudié sous toutes les coutures par les plus grands spécialistes pour tenter de percer ses secrets. Une fois cette analyse terminée, il ne sera pas caché.
Au contraire, il sera exposé au public au Great North Museum: Hancock, le musée d’histoire naturelle de Newcastle. Tout le monde pourra donc admirer ce petit morceau d’histoire, découvert par une étudiante qui a eu la main extraordinairement heureuse.
Conclusion : une belle leçon d'histoire et de vie
Finalement, l’histoire de Yara Souza est plus qu’une simple anecdote archéologique. C’est une histoire de persévérance après une déception, une histoire de chance incroyable, et surtout, une histoire qui nous reconnecte à notre passé. Elle nous rappelle que l’histoire n’est pas seulement dans les livres, mais bien présente, sous terre, attendant patiemment que quelqu’un vienne la révéler.
Une belle trouvaille qui fait rêver et qui, on l’espère, inspirera de nouvelles vocations chez les jeunes et les moins jeunes.
Selon la source : slate.fr