L’OMS alerte sur une menace épidémique alors qu’un virus dangereux se propage : « L’histoire est en train de se répéter ».
Auteur: Mathieu Gagnon
Les plus grands experts de la santé tirent la sonnette d’alarme. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous prévient qu’un virus dangereux, le chikungunya, est en train de se propager bien au-delà de ses zones habituelles. C’est une situation qui leur rappelle de mauvais souvenirs et qui pourrait bien devenir une épidémie de grande ampleur.
Le plus inquiétant dans tout ça ? À l’heure actuelle, il n’existe aucun médicament connu pour soigner cette maladie. Une fois qu’on l’a attrapée, il faut laisser le corps se battre seul.
C'est quoi au juste, ce chikungunya ?
Ce nom un peu bizarre, chikungunya, désigne un virus qui a été découvert pour la première fois en Tanzanie, en Afrique, en 1952. Depuis, il a voyagé, surtout en Afrique et en Asie. Imaginez une très, très forte grippe, mais qui s’attaque violemment à vos articulations.
Les symptômes sont assez clairs : une forte fièvre et des douleurs articulaires si intenses qu’elles peuvent être handicapantes pendant des jours, voire des semaines. C’est vraiment ça, la signature de la maladie.
Le moustique, ce petit insecte si dangereux
Comment attrape-t-on cette maladie ? C’est tout simple, et c’est bien ça le problème. Une simple piqûre de moustique suffit. Mais pas n’importe lequel.
Les coupables sont deux espèces bien connues : l’Aedes aegypti et l’Aedes albopictus. Ce dernier, on le connaît mieux sous le nom de moustique tigre, avec ses rayures noires et blanches. C’est lui qui transporte le virus d’une personne infectée à une personne saine.
Une menace qui s'étend à travers le monde
Ce qui alarme les autorités sanitaires, c’est que le virus n’est plus cantonné à quelques régions tropicales. Il est en train de s’étendre à l’Europe et à d’autres continents. Les chiffres donnent le vertige : on estime que 5,6 milliards de personnes, réparties dans 119 pays, pourraient être exposées au risque. Oui, des milliards.
Ce n’est plus un problème lointain, il frappe à nos portes.
« L'histoire se répète », disent les experts
Cette situation n’est pas totalement nouvelle, et c’est ce qui rend les experts si nerveux. Diana Rojas Alvarez, de l’OMS, a résumé le sentiment général en une phrase : « On voit l’histoire se répéter. »
Elle fait référence à une grosse épidémie qui a eu lieu entre 2004 et 2005. À l’époque, près d’un demi-million de personnes avaient été touchées. Les scientifiques voient aujourd’hui les mêmes signaux avant-coureurs, la même dynamique de propagation. Et ils craignent que l’on se dirige vers un scénario similaire, voire pire.
Pourquoi il faut se méfier des moustiques en général
Le chikungunya n’est qu’un exemple du danger que représentent les moustiques. En réalité, ce sont les animaux qui transmettent le plus de maladies à l’homme. Le paludisme, la dengue, le virus du Nil occidental… la liste est longue.
Chaque année dans le monde, ces maladies transmises par les moustiques causent la mort de près de 800 000 personnes. C’est un chiffre énorme, qui nous rappelle à quel point il est crucial de se protéger de ces petits insectes.
Le climat change, les moustiques en profitent
Alors, pourquoi maintenant ? Pourquoi cette expansion soudaine ? Une partie de la réponse se trouve dans le réchauffement climatique. Les moustiques adorent la chaleur et l’humidité. Avec la hausse des températures mondiales, leur territoire s’agrandit.
Des régions autrefois trop froides pour eux deviennent des lieux de vie parfaits. Ils s’installent, se reproduisent et, avec eux, apportent les virus qu’ils transportent. Le changement climatique leur ouvre de nouvelles portes.
Se soigner est impossible, mais se protéger est essentiel
On l’a dit, il n’y a pas de traitement pour guérir du chikungunya. Des vaccins sont en cours de développement ou déjà disponibles dans certains pays comme les États-Unis, mais la meilleure arme reste la prévention. Pour soulager les symptômes, on peut prendre du paracétamol, mais ça ne guérit pas la maladie.
La clé, c’est d’éviter de se faire piquer. Cela passe par des gestes simples : utiliser des répulsifs, porter des vêtements longs, installer des moustiquaires. Et surtout, il faut empêcher les moustiques de se reproduire. Ne laissez pas d’eau stagnante dans les soucoupes, les pots de fleurs ou les gouttières. C’est là que les femelles pondent leurs œufs.
Conclusion : la vigilance est notre meilleure arme
La menace est bien réelle et elle se rapproche. Plutôt que de céder à la panique, il faut être informé et agir. La lutte contre le chikungunya, et contre toutes les maladies transmises par les moustiques, commence chez soi, par des gestes de prévention quotidiens.
En étant vigilants pour nous-mêmes et pour nos voisins, nous pouvons tous contribuer à freiner la progression de ce virus. La prudence est, plus que jamais, de mise.
Selon la source : thecooldown.com