Il n’a jamais fumé et a eu un cancer du poumon à 45 ans : le seul symptôme qu’il a ignoré
Auteur: Simon Kabbaj
Imaginez être au sommet de votre forme. Vous n’avez jamais touché une cigarette de votre vie. Vous êtes un sportif accompli, un passionné de vélo. Et soudain, votre médecin vous annonce que vous avez peut-être un cancer du poumon. C’est un monde qui s’écroule. C’est l’histoire de Chad Dunbar, un homme de 45 ans qui, en 2022, a vu sa vie basculer. Son témoignage est une leçon pour nous tous.
Le seul symptôme, en apparence anodin
Chad se souvient très bien. Avant que tout ne commence, il n’avait qu’un seul et unique symptôme : une petite douleur et un léger gonflement au niveau du mollet. Rien de bien méchant, pensait-il. Un cycliste comme lui, ça arrive tout le temps de se faire mal à un muscle. Il s’est dit que c’était sûrement une broutille, une conséquence de l’effort, et il n’y a plus prêté attention. Malheureusement, c’était bien plus grave que ça.
Un cancer déjà très avancé
Le verdict des médecins a été terrible. Le cancer n’était pas seulement dans ses poumons, il était déjà au stade 4, le plus avancé. Il s’était propagé au cerveau, au foie, aux os et aux ganglions près de son cœur. Pour Chad, qui pensait que ses poumons étaient la partie la plus saine de son corps, la nouvelle a été un véritable coup de massue. Il a immédiatement commencé la chimiothérapie et la radiothérapie.
La cause : une 'erreur' dans ses gènes
Les médecins ont poussé les recherches et ont fait des analyses génétiques. Ils ont découvert que le cancer de Chad était causé par une anomalie très spécifique : une mutation du gène RET. Pour faire simple, c’est une sorte d’interrupteur dans nos cellules qui contrôle leur croissance. Chez Chad, cet interrupteur était bloqué sur ‘marche’, ce qui a poussé ses cellules pulmonaires à se multiplier de façon incontrôlable. C’était une mauvaise nouvelle, mais aussi une lueur d’espoir. Connaître la cause exacte a permis d’utiliser un traitement beaucoup plus ciblé.
Un traitement porteur d'espoir, puis la rechute
Grâce à cette découverte, Chad a pu bénéficier d’une thérapie qui attaque spécifiquement les cellules avec cette mutation RET. Au bout de six semaines, en juillet 2023, les résultats étaient incroyables. Le cancer dans son cerveau, ses poumons et son foie avait commencé à rétrécir. L’espoir renaissait. Malheureusement, en 2024, un nouveau scanner a montré que le cancer avait de nouveau muté et progressait. Les médecins lui ont alors donné 5 % de chances de vivre plus de 5 ans.
Le courage face au pronostic
Face à cette nouvelle terrible, la réaction de Chad a été extraordinaire. Après le choc, il a retrouvé son optimisme. Il a raconté avoir pensé : ‘Hé, vous savez quoi ? Cinq pour cent, je prends ce pari !’. Cette force de caractère est ce qui le porte aujourd’hui. Il a décidé de vivre chaque jour pleinement, entouré de sa femme et de ses deux enfants.
Le cancer du poumon des non-fumeurs : un danger sous-estimé
L’histoire de Chad nous rappelle une chose importante : si le tabac reste la cause principale du cancer du poumon, de plus en plus de non-fumeurs sont touchés. Aux États-Unis, cela représente entre 10 et 20 % des cas. Les causes peuvent être génétiques, comme pour Chad, mais aussi liées à la pollution de l’air, au tabagisme passif ou à l’exposition à des substances comme le radon. Les symptômes classiques (toux, essoufflement) ne sont pas toujours présents, ce qui rend le diagnostic plus difficile.
Conclusion : une leçon pour nous tous
Selon la source : survivornet.com