Grosse inquiétude en Amazonie : une tribu isolée fait un geste étrange, les experts lancent l’alerte
Auteur: Simon Kabbaj
C’est une nouvelle qui nous vient du plus profond de la forêt amazonienne, et elle est très inquiétante. Un peuple, qui vit volontairement coupé de notre monde, a fait quelque chose qu’il n’avait jamais fait auparavant. Ce geste, qui peut sembler anodin, est en réalité un signal d’alarme. Les Mashco Piro, l’une des dernières tribus ‘non contactées’ de la planète, sont sortis de leur territoire. Et les spécialistes craignent le pire, pour eux comme pour les autres.
Qui sont les Mashco Piro, ce peuple qui vit à l'écart du monde ?
Les Mashco Piro sont un peuple de chasseurs-cueilleurs qui vit dans la forêt du sud-est du Pérou. On estime qu’ils sont environ 750 personnes, ce qui en fait probablement le plus grand groupe isolé de la planète. S’ils refusent tout contact avec le monde extérieur, ce n’est pas par hasard. C’est leur seule façon de protéger leur terre, leur culture, mais surtout leur santé. Après des siècles d’isolement, leur système immunitaire n’est pas préparé à nos maladies. Comme le rappelle l’ONG Survival International, un simple rhume ou une grippe, sans danger pour nous, pourrait être mortel pour eux.
Le geste inédit qui alarme les spécialistes
Leur mode de vie est aujourd’hui menacé. Un rapport récent a révélé que des membres de la tribu ont été vus en train d’entrer dans un village voisin. C’est Enrique Añez, le président d’une communauté indigène voisine, qui a confirmé ces observations. Il a expliqué que des Mashco Piro avaient été aperçus autour de leur village de Nueva Oceania. C’est totalement inhabituel et très préoccupant. ‘C’est très inquiétant, ils sont en danger‘, a-t-il déclaré.
La cause du problème : le bruit assourdissant des tronçonneuses
Mais alors, pourquoi sortent-ils de leur forêt protectrice ? La réponse est simple et tragique : ils sont poussés dehors par la déforestation. Des exploitants forestiers se rapprochent de plus en plus de leur territoire. Enrique Añez est formel : des chemins ont été ouverts dans la forêt par de grosses machines. ‘On peut entendre les moteurs‘, dit-il. ‘Les peuples isolés les entendent aussi’. Ils n’ont plus le choix, leur maison est envahie par le bruit et la destruction.
Un double danger : les maladies et la violence
Ce rapprochement forcé crée une situation explosive. Il y a le danger des maladies, comme on l’a vu, mais il y a aussi un risque très élevé de violence. Les contacts entre la tribu et les bûcherons ont toujours été tendus. L’année dernière, le journal *The Guardian* rapportait que deux bûcherons qui étaient entrés sur le territoire des Mashco Piro avaient été tués par des tirs de flèches. Cet événement tragique montre à quel point la situation est désespérée et dangereuse pour tout le monde.
La crainte d'un nouveau drame imminent
Un an après ce drame, rien n’a changé. La déforestation continue, et les bûcherons ont toujours des licences du gouvernement pour leurs activités. Teresa Mayo, une chercheuse de Survival International, a résumé la situation avec des mots glaçants : ‘Un an après les morts, rien n’a changé en termes de protection des terres. (…) Les deux groupes ont été vus au même endroit, presque au même moment. La confrontation pourrait être imminente‘.
Que font les autorités ?
Face à ce rapport alarmant, la réaction des autorités péruviennes se fait attendre. L’agence de presse Associated Press a contacté le ministère de la Culture du Pérou, qui a simplement confirmé qu’il était ‘en train d’examiner le rapport de Survival International’. Une réponse qui semble bien faible face à l’urgence de la situation.
Conclusion : un appel à l'aide silencieux
Selon la source : independent.co.uk