Passé cinquante ans, la case « cholestérol » sur le bilan sanguin devient souvent une source d’inquiétude. Pourtant, pour Jean*, 52 ans, elle reste obstinément au vert, sans l’ombre d’un traitement. Alors, est-il une simple anomalie génétique, ou sa routine cache-t-elle des leçons accessibles à tous ?
La part de la génétique, un héritage à ne pas ignorer
Soyons clairs d’emblée : nous ne partons pas tous sur un pied d’égalité face au cholestérol. Certains héritent d’un métabolisme qui, naturellement, fabrique davantage de « mauvais » cholestérol (le LDL), celui qui a tendance à s’accumuler dans nos artères. C’est un fait, une donnée de départ qui peut compliquer la donne pour certains.
Mais ce n’est pas une condamnation. Si la génétique distribue les cartes, c’est bien notre mode de vie qui joue la partie. Et sur ce terrain-là, la marge de manœuvre est immense.
Reprendre la main, à commencer par l'assiette
L’idée reçue la plus tenace ? Celle qui diabolise les œufs ou les fruits de mer pour leur teneur en cholestérol. En réalité, les nutritionnistes le confirment aujourd’hui : le principal ennemi se cache ailleurs. Il est dans les graisses saturées et trans, omniprésentes dans les plats préparés, les biscuits industriels, les viennoiseries et la charcuterie.
C’est en limitant drastiquement ces produits que l’on agit le plus efficacement sur son bilan sanguin. Une décision simple, mais qui demande une lecture attentive des étiquettes et un retour à une cuisine plus brute.
Le premier pilier de Jean : l'inspiration méditerranéenne
Au cœur de la méthode de Jean, on ne trouve pas de régime miracle, mais une philosophie bien connue : celle de l’alimentation méditerranéenne. Concrètement, cela veut dire une abondance de légumes, de fruits et de légumineuses à chaque repas. Le poisson gras, riche en oméga-3, s’invite à sa table plusieurs fois par semaine, et l’huile d’olive remplace quasi systématiquement le beurre.
La vraie rupture se situe peut-être ailleurs : il a quasiment banni les produits ultra-transformés de ses placards. Une démarche qui, au-delà du cholestérol, a un impact global sur sa santé.
Le mouvement, oui, mais sans la performance
Son deuxième secret est tout aussi accessible : le mouvement. Mais attention, pas besoin d’être un athlète de haut niveau pour en tirer les bénéfices. Pour Jean, c’est trente minutes de marche rapide par jour – le trajet pour aller au travail, une balade après le déjeuner – et une sortie à vélo le week-end, pour le plaisir.
Cette régularité, même modérée, suffit à stimuler la production de « bon » cholestérol (HDL), ce précieux nettoyeur de nos artères. L’important n’est pas l’intensité, mais la constance.
Les angles morts : stress et sommeil
Enfin, il y a ce que l’on pourrait appeler les « angles morts » de la santé cardiovasculaire. On a beau bien manger et bouger, un stress chronique ou des nuits trop courtes peuvent suffire à dérégler la machine. Le corps, en état d’alerte permanent, ne métabolise plus les graisses de la même façon.
Jean l’a bien compris et accorde une importance capitale à un sommeil de qualité et à des moments de déconnexion. Un facteur souvent sous-estimé, mais qui s’avère absolument central dans l’équilibre global.
plus qu'un chiffre, un équilibre de vie
Finalement, le parcours de Jean nous rappelle une vérité simple : la santé du cœur n’est pas une course de vitesse, mais une affaire de cohérence. Le taux de cholestérol n’est qu’un indicateur parmi d’autres, au même titre que la tension ou la glycémie.
Son exemple montre qu’il n’est pas nécessaire de multiplier les privations pour protéger ses artères. Juste un ensemble de bonnes habitudes, intégrées au quotidien, qui, mises bout à bout, font toute la différence. Et si le plus grand secret était finalement de ne pas en avoir, mais simplement d’appliquer avec régularité ce que le bon sens nous dicte ?
Selon la source : passeportsante.net