C’est une image qui a de quoi nous faire rêver. Le robot Perseverance de la NASA nous a envoyé sa plus belle carte postale de Mars à ce jour : un panorama d’une netteté incroyable qui pourrait presque nous faire penser aux paysages désertiques de l’Ouest américain. Mais ce qui frappe le plus, c’est ce ciel d’un bleu éclatant, presque comme à la maison. Un ciel qui n’est pourtant qu’une illusion, mais une illusion qui nous rapproche un peu plus de la planète rouge.
La magie de la technologie : le secret de ce ciel bleu
Si vous étiez réellement sur Mars, à cet endroit précis que les scientifiques ont baptisé ‘Falbreen’, le spectacle serait bien différent. La véritable couleur du ciel martien est plutôt d’un ton rougeâtre, à cause de la fine poussière de fer qui flotte constamment dans son atmosphère. Alors, d’où vient ce bleu ? C’est le résultat d’un traitement d’image. Les ingénieurs de la NASA ont ‘amélioré’ les couleurs pour mieux faire ressortir les détails du paysage. Ce bleu, bien qu’artificiel, aide les scientifiques à mieux distinguer les différentes formations rocheuses.
Un long voyage pour une vue imprenable
Pour arriver à ce point de vue exceptionnel, Perseverance a dû faire un long et périlleux voyage. Pendant des années, il a parcouru le fond du cratère Jezero, un ancien lac de 45 kilomètres de large. Puis, il a entrepris l’ascension de sa paroi ouest, une montée de plus de 500 mètres sur des pentes raides et glissantes. C’est en décembre 2024 qu’il a enfin atteint le sommet du cratère, un endroit rêvé pour étudier les roches les plus anciennes de Mars, et peut-être même de tout notre système solaire.
Des roches qui nous racontent l'histoire de Mars
Ce panorama n’est pas seulement beau, il est aussi une mine d’informations. Au milieu de l’image, on voit une ligne très nette qui sépare deux types de roches. C’est comme lire deux chapitres différents de l’histoire de Mars. D’un côté, des roches plus claires, riches en olivine, un minéral qui se forme quand de la lave refroidit. De l’autre, des roches plus sombres, riches en argile, qui ne peuvent se former que lorsque des roches ont baigné dans l’eau pendant des millions d’années. Ces roches argileuses sont peut-être même plus vieilles que le cratère lui-même, ce qui prouverait qu’il y avait de l’eau sur Mars il y a plus de 3,7 milliards d’années.
À la recherche de traces de vie
Perseverance n’est pas qu’un simple photographe, c’est avant tout un géologue. Au centre de l’image, on peut voir un petit cercle blanc sur une roche. C’est l’endroit où le rover a utilisé sa perceuse pour prélever un échantillon. Il a passé deux jours à analyser ce petit bout de Mars avec les instruments de son bras robotique pour décider si cela valait la peine de le conserver. C’est la 43ème fois que le robot fait ce genre d’analyse depuis son arrivée. L’objectif ultime reste le même : trouver des signes d’une vie ancienne qui aurait pu exister sur Mars.
Des traces de robot aux pas de l'Homme
Cette image est bien plus qu’une simple photo. C’est une fenêtre sur l’avenir. Alors que la NASA prépare son programme Artemis pour retourner sur la Lune et, à terme, envoyer des astronautes sur Mars, ces paysages nous donnent un avant-goût de ce que nous verrons un jour de nos propres yeux. Comme le dit Sean Duffy, l’administrateur de la NASA, ces vues sont ‘juste un aperçu de ce dont nous serons bientôt les témoins’.
Conclusion : Mars, de moins en moins lointaine
Selon la source : jpl.nasa.gov