Le cap des 50 ans. Dans l’imaginaire collectif, il charrie son lot d’angoisses pour les femmes, souvent sommées de rester éternellement jeunes. Mais que se passe-t-il vraiment dans la tête et le cœur des principales intéressées ? Une récente enquête de l’IFOP lève le voile sur une réalité bien plus nuancée, faite de sérénité reconquise et de craintes bien ciblées.
Plus épanouies qu'à 25 ans : la surprise du chef
Le premier enseignement de l’étude a de quoi surprendre. Loin de la crise attendue, une majorité de femmes (54 %) se disent en réalité plus épanouies qu’à l’âge de 25 ans. Un chiffre qui sonne comme une douce revanche sur les clichés. La jalousie envers la jeunesse ? Très peu pour elles. Seules 35 % avouent parfois envier le physique de femmes plus jeunes, signe d’une acceptation de soi qui semble se construire avec le temps.
Cette sérénité se traduit par un rapport décomplexé à leur image. L’idée de paraître plus âgée n’effraie que 23 % d’entre elles, et la honte de vieillir est un sentiment quasi inexistant (9 %). On est loin, très loin, de l’image de la quinquagénaire en panique face à son miroir.
La peur de vieillir, une angoisse moins superficielle qu'il n'y paraît
Mais de quoi ont-elles peur, au juste ? L’étude révèle que la source de cette anxiété est moins cosmétique que fonctionnelle. Les cheveux blancs (qui ne provoquent une baisse de moral que pour 10 % d’entre elles) ou les rides ne sont pas en première ligne. Ce qui inquiète vraiment, ce sont les changements perçus comme « handicapants ».
Le corps qui change : du ventre aux articulations
Les vrais déclencheurs du vague à l’âme sont ailleurs. C’est la prise de poids qui affecte le plus le moral (39 %), suivie de près par l’apparition de douleurs articulaires (33 %). Vieillir, pour elles, ce n’est pas tant s’enlaidir que de potentiellement perdre en mobilité, en vitalité. C’est la peur d’un corps qui ne suit plus, qui devient un obstacle.
Quand on parle de complexes physiques, une zone du corps cristallise toutes les attentions : le ventre. Il arrive en tête des préoccupations pour une écrasante majorité (75 %). Viennent ensuite les bras (64 %), le visage (61 %) puis la poitrine et les fesses. Une hiérarchie qui montre bien que l’enjeu se situe à la croisée de l’esthétique et du sentiment de bien-être physique.
Le rapport aux hommes et à la sexualité, ou la fin des idées reçues
Sur le plan de l’intimité, la révolution est encore plus flagrante. Finie, l’image de la femme mûre en quête d’un partenaire plus jeune pour se rassurer. Une immense majorité (72 %) préfère les hommes de leur âge. Mieux : 41 % revendiquent une sexualité aussi libérée qu’à 20 ans, et 38 % la jugent même… plus épanouie. Un désir qui ne s’éteint pas, mais qui se transforme, sans doute avec plus de confiance et moins de pression.
50 ans, un âge de lucidité
Selon la source : passeportsante.net