Coloration après 50 ans : ces couleurs de cheveux que les coiffeurs déconseillent
Auteur: Adam David
On cherche souvent à camoufler les premiers cheveux blancs, à retrouver un peu d’éclat ou simplement à se sentir plus jeune. Pourtant, certaines colorations, très populaires auprès des femmes de plus de 50 ans, produisent exactement l’effet inverse. Un coiffeur expert nous alerte sur ces faux-pas capillaires qui, loin de rajeunir, peuvent durcir les traits et donner un coup de vieux inattendu.
Une chevelure qui change, des besoins qui évoluent
La cinquantaine est un cap, y compris pour nos cheveux. Ils ne deviennent pas seulement poivre et sel ; leur texture même se transforme. Plus fins, parfois plus fragiles, ils perdent en densité. La coloration devient alors une alliée à double tranchant. Bien menée, elle peut créer une illusion de volume et rafraîchir un visage. Mal choisie, elle souligne ce que l’on voudrait justement estomper.
Pour Florian Kissa, coiffeur et ambassadeur pour Bleu Libellule, tout est une question de nuance. Il insiste sur un point crucial : une mauvaise couleur peut être bien plus « mémérisante » que d’assumer ses cheveux gris naturels avec élégance.
L'écueil des teintes trop sombres
Retrouver le brun intense de sa jeunesse peut sembler une bonne idée. En réalité, c’est souvent un piège. Selon Florian Kissa, les couleurs très foncées, comme le brun noir, créent une sorte de « cadre » trop sévère autour du visage. À 20 ans, le contraste est flatteur ; à 50, il devient impitoyable.
Ces teintes dures jettent des ombres sur le visage, accentuant les rides, les cernes et la perte d’éclat d’une peau mature. Le teint peut vite paraître plus pâle, voire grisâtre, et l’expression générale se durcit. Un résultat à l’opposé de l’effet recherché.
Le mirage du blond uniforme et trop clair
À l’autre bout du spectre, on trouve le blond platine ou les blonds très clairs et monochromes. On pense qu’ils vont illuminer, mais ils ont souvent tendance à « effacer » les traits. Le manque de nuances et de dimension donne un rendu artificiel, presque délavé, qui ne flatte pas les teints qui ont perdu un peu de leur pigmentation avec l’âge.
« Ils peuvent délaver le teint et manquer de dimension », prévient le coiffeur. Un blond réussi après 50 ans est un blond tout en relief, avec des racines subtilement plus foncées et des longueurs jouant sur plusieurs tonalités pour apporter de la vie et de la profondeur.
Attention aux mèches trop contrastées
Et si on ne change pas radicalement de couleur, mais qu’on opte pour des mèches ? Là aussi, la subtilité est de mise. L’erreur « à éviter absolument » selon l’expert, ce sont les mèches beaucoup plus claires que la base naturelle. On tombe vite dans l’effet « code-barres », avec des démarcations très nettes qui manquent de raffinement.
Le problème n’est pas seulement esthétique. La repousse devient immédiatement visible, ce qui demande un entretien constant et peut donner une allure négligée. L’élégance se trouve dans le fondu, l’impression que le soleil a naturellement éclairci quelques mèches ici et là.
privilégier l'harmonie et la lumière
Alors, que faire ? La solution n’est pas d’arrêter de se colorer les cheveux, mais de le faire différemment. Il faut penser en termes d’harmonie plutôt que de camouflage. Des techniques comme le balayage, qui apporte des touches de lumière diffuses et sans démarcation, sont idéales pour se rajeunir en douceur et fondre les cheveux blancs dans la masse.
En somme, il s’agit moins de masquer le temps qui passe que de l’accompagner avec intelligence et lumière. Discuter avec son coiffeur pour trouver des tons chauds, des reflets et des nuances qui complètent son teint est sans doute le meilleur conseil à suivre pour une coloration qui rajeunit vraiment.
Selon la source : aufeminin.com