Imaginez un cancer qui grandit en silence, sans aucun signe avant-coureur, pendant des années. C’est la réalité pour beaucoup de cancers de la gorge et du cou causés par un virus très courant, le papillomavirus humain (VPH). Quand les symptômes apparaissent enfin, la maladie est souvent bien installée, et les traitements sont lourds.
Mais aujourd’hui, une nouvelle incroyable vient redonner de l’espoir. Des chercheurs ont développé un simple test sanguin qui semble capable de déceler ce cancer jusqu’à dix ans avant qu’il ne se manifeste. Une véritable révolution pour la médecine.
Le VPH, un ennemi discret mais répandu
Le papillomavirus humain, ou VPH, est un virus que beaucoup de gens attrapent au cours de leur vie, souvent sans même le savoir. Si dans la plupart des cas il ne cause aucun souci, il est parfois responsable de certains cancers. Aux États-Unis, par exemple, il est la cause principale des cancers de la tête et du cou, et leur nombre ne cesse d’augmenter.
Le gros problème, c’est qu’il n’existait jusqu’à présent aucun test de dépistage fiable pour ces cancers-là, contrairement au cancer du col de l’utérus. On les découvre donc souvent sur le tard, quand la tumeur a déjà bien grossi et que les traitements doivent être agressifs.
Une prise de sang pour tout changer : voici HPV-DeepSeek
Des chercheurs du Mass General Brigham, un grand centre de recherche américain, ont mis au point un outil qu’ils ont appelé HPV-DeepSeek. Ce n’est rien de plus qu’une prise de sang, mais une prise de sang très spéciale.
L’idée est simple : quand une tumeur se développe, elle libère de minuscules fragments de son ADN dans le sang. Le test HPV-DeepSeek est conçu pour être un véritable détective, capable de repérer ces fragments d’ADN du virus VPH qui proviennent de la tumeur, même s’ils sont en quantité infime. C’est ce qu’on appelle une « biopsie liquide ». Pas besoin d’opération, juste une simple piqûre.
Des résultats plus que prometteurs
Pour vérifier si leur test marchait, les scientifiques ont fait une expérience très intelligente. Ils ont utilisé d’anciens échantillons de sang, conservés dans une biobanque. Certains appartenaient à des personnes qui, des années plus tard, ont développé un cancer de la tête et du cou lié au VPH. D’autres venaient de personnes restées en bonne santé.
Les résultats sont bluffants. Le test a réussi à trouver l’ADN du cancer dans le sang de presque toutes les personnes qui sont tombées malades par la suite. Et le plus fou, c’est que le test a fonctionné sur des échantillons prélevés jusqu’à 10 ans avant que le diagnostic ne soit posé. Pour les personnes en bonne santé, tous les tests étaient négatifs, ce qui prouve qu’il ne se trompe pas.
Ce que cela signifie pour les patients
Le docteur Daniel L. Faden, qui a dirigé l’étude, l’explique très bien : « Au moment où les patients arrivent dans nos cliniques avec des symptômes, ils ont besoin de traitements qui causent des effets secondaires importants et permanents. » On parle ici de difficultés à parler, à manger, à avaler… des choses qui changent une vie.
Grâce à un outil comme HPV-DeepSeek, on pourrait attraper ces cancers à un stade tellement précoce qu’ils seraient bien plus faciles à traiter. Cela signifierait des traitements plus légers, de meilleures chances de guérison et, surtout, une bien meilleure qualité de vie pour les patients après la maladie. C’est peut-être ça, le plus important.
Conclusion : un grand pas vers l'avenir, mais encore un peu de patience
Alors, est-ce qu’on peut aller faire ce test demain ? Pas encore. Pour le moment, il s’agit de résultats de recherche. Les scientifiques doivent maintenant confirmer ces découvertes sur des centaines d’autres échantillons pour être absolument certains de sa fiabilité.
Cependant, c’est un immense espoir qui se lève. Ce genre d’avancée nous montre que la médecine progresse à pas de géant. Un jour, peut-être plus tôt qu’on ne le pense, une simple prise de sang annuelle pourrait nous permettre de garder une longueur d’avance sur certains cancers. Et ça, c’est une nouvelle qui fait du bien.
Selon la source : medicalxpress.com