Il a un nom qui intrigue et une couleur d’encre. Le shilajit, cette substance issue des hauteurs de l’Himalaya, sort de l’ombre des traditions ayurvédiques pour s’inviter dans nos routines bien-être. Des TikTokeurs aux magazines spécialisés, tout le monde semble redécouvrir cette résine millénaire aux promesses revitalisantes. Mais au-delà de l’effet de mode, que cache réellement cet « or noir » des montagnes ?
Une substance née de la montagne
Avant de parler de ses effets, il faut comprendre d’où il vient. Imaginez une pâte sombre, presque poisseuse, qui suinte des roches chauffées par le soleil d’été, à des milliers de mètres d’altitude. Ce n’est ni un minéral, ni une plante, mais le résultat d’une très lente décomposition de matières végétales, compressées pendant des siècles. Le résultat est un concentré unique, gorgé d’acides fulviques et de plus de 80 minéraux différents. Pas vraiment glamour au premier abord, et pourtant, c’est ce qui fait toute sa richesse.
Le coup de fouet énergétique et mental
La promesse la plus courante, et sans doute la plus recherchée, est ce fameux regain de vitalité. Selon les études préliminaires qui s’y intéressent, le shilajit aiderait nos cellules à produire plus efficacement de l’énergie (la fameuse molécule ATP). Concrètement, cela pourrait se traduire par moins de fatigue au quotidien et une meilleure endurance, que ce soit pour une séance de sport ou une longue journée de travail. Certains de ses composés antioxydants joueraient aussi un rôle de bouclier pour nos neurones, soutenant ainsi la mémoire et la concentration face au stress ambiant.
Un soutien inattendu pour la fertilité masculine
C’est un terrain plus confidentiel, mais plusieurs recherches se sont penchées sur l’impact du shilajit sur l’équilibre hormonal masculin. Les résultats, bien que nécessitant d’être confirmés à plus grande échelle, suggèrent qu’une supplémentation pourrait contribuer à augmenter les niveaux de testostérone. Mieux encore, elle semble avoir un effet positif sur la qualité et la mobilité des spermatozoïdes. Une piste sérieuse pour les hommes qui cherchent un soutien naturel sur ce plan.
L'équilibre du corps et de l'esprit
Au-delà de ces cibles précises, le shilajit est souvent présenté comme un « adaptogène ». Un terme un peu fourre-tout qui désigne une substance capable d’aider l’organisme à mieux gérer les différentes formes de stress. En agissant sur la régulation des lipides sanguins ou en luttant contre le stress oxydatif, il participerait à la santé cardiovasculaire. Sa richesse en minéraux essentiels en ferait également un allié pour stabiliser l’humeur et combattre cette fatigue chronique qui pèse sur le moral.
Concrètement, comment ça se prend ?
Passons à la pratique. On le trouve principalement sous trois formes : la résine pure (la plus traditionnelle), la poudre ou les gélules. La résine, souvent considérée comme la plus efficace, se dissout dans un peu d’eau tiède ou de thé. Attention, le goût est puissant, terreux, et ne plaît pas à tout le monde. Quelle que soit la forme, la modération est de mise. On commence généralement par une petite dose, de la taille d’un grain de riz, pour atteindre progressivement entre 300 et 500 mg par jour, sans jamais dépasser les recommandations du fabricant.
à consommer en connaissance de cause
Alors, le shilajit, simple effet de mode ou véritable allié ? La réponse se situe probablement entre les deux. Ses bienfaits potentiels sont réels et documentés par une tradition millénaire que la science commence à peine à explorer. Mais l’engouement a son revers : le marché est inondé de produits de qualité très variable. La pureté n’est pas une option, c’est une exigence pour éviter les métaux lourds. De plus, il n’est pas anodin et reste déconseillé sans avis médical pour les femmes enceintes ou les personnes sous traitement. Une aide précieuse pour certains, sans doute, mais certainement pas une solution miracle universelle.
Selon la source : passeportsante.net