Après 50 ans, les médecins recommandent ce réflexe pour préserver la santé du cerveau
Auteur: Adam David
Passé la cinquantaine, l’idée que notre cerveau puisse nous jouer des tours s’invite parfois dans les esprits. Une mémoire qui flanche, une attention plus fuyante… Ces signes, souvent bénins, nourrissent une angoisse latente face au vieillissement. Pourtant, loin d’être une fatalité, le déclin cognitif peut être considérablement freiné. Tout est question de bons réflexes.
Ce qui change vraiment, et ce qui est normal
Personne n’y échappe, le temps laisse son empreinte. Le cerveau aussi évolue. Comme le rappelle l’Association québécoise des neuropsychologues, il faut distinguer les changements normaux de ce qui relève du trouble. On met un peu plus de temps à traiter une information, on se laisse plus facilement distraire par l’environnement… Qui n’a jamais cherché ses clés en se demandant où il avait la tête ?
Ces petits ralentissements sont des ajustements naturels. Ils deviennent un problème uniquement lorsqu’ils se transforment en « trouble cognitif », un dysfonctionnement plus profond qui impacte réellement le quotidien. La nuance est de taille.
Nourrir le corps pour préserver l'esprit
L’adage est connu : un esprit sain dans un corps sain. Cela n’a jamais été aussi vrai. L’alimentation joue un rôle de premier plan. La diète méditerranéenne, riche en oméga-3 et en vitamines, a prouvé ses bienfaits sur nos fonctions cognitives, comme le montrait déjà une étude de 2006 (Annals of Neurology). Pensez aux poissons gras, à l’huile d’olive, aux légumes frais…
À cela s’ajoute une activité physique régulière. Nul besoin de courir un marathon. Une marche quotidienne suffit à stimuler la production de dopamine ou de sérotonine, ces neurotransmetteurs essentiels qui renforcent les connexions entre nos neurones. C’est la régularité qui paie, bien plus que l’intensité.
Le cerveau, ce muscle qu'il faut faire travailler
Le cerveau est un muscle. S’il n’est pas sollicité, il s’atrophie. Le stimuler est donc crucial. Que ce soit en débattant avec des amis, en se plongeant dans un bon livre ou en s’attaquant à une grille de mots croisés, chaque interaction est un exercice. Une étude britannique de 2019 a d’ailleurs confirmé que ces activités, après 50 ans, améliorent significativement la mémoire.
Le contact social est tout aussi fondamental. Discuter avec un voisin, appeler ses proches… ces échanges, même brefs, sont une gymnastique cérébrale qui nous protège de l’isolement, un facteur aggravant du déclin cognitif. À l’inverse, la passivité d’un après-midi télévisé, au-delà de trois heures par jour, aurait l’effet inverse, accélérant le vieillissement cérébral.
L'ennemi silencieux : le stress chronique
S’il y a bien un ennemi déclaré de nos neurones, c’est lui : le stress. Ou plus précisément, le stress chronique. En vieillissant, le cerveau devient plus sensible à ses effets. L’hormone du stress, le cortisol, lorsqu’elle est sécrétée de façon intense et prolongée, agit comme un poison lent. Une étude parue dans Neurology en 2018 a montré qu’un excès de cortisol était lié à une diminution du volume cérébral et à des pertes de mémoire.
L’anxiété et la dépression, souvent liées au stress, ne font qu’aggraver les choses. Elles altèrent la concentration et nous empêchent de mettre en place les stratégies mentales nécessaires pour bien mémoriser.
Le pouvoir insoupçonné du sommeil et de la détente
On le néglige trop souvent, et pourtant, le sommeil est le grand réparateur du cerveau. C’est pendant la nuit qu’il fait le grand ménage : il trie, classe, et ancre les souvenirs de la journée. Une bonne nuit de sommeil n’est pas un luxe, c’est une condition sine qua non pour une bonne concentration et un apprentissage efficace le lendemain.
Pour contrer le stress, les solutions simples sont souvent les meilleures. Écouter de la musique douce, pratiquer la respiration abdominale, s’offrir un bain chaud… Ces rituels de détente permettent de faire baisser la pression et de protéger activement nos capacités cognitives. Il s’agit de s’accorder des pauses, consciemment.
vieillir, oui, mais bien vieillir
Finalement, protéger son cerveau n’est pas une course contre la montre, mais plutôt une question d’hygiène de vie globale et cohérente. Il n’y a pas de solution miracle, mais un ensemble de petites habitudes qui, mises bout à bout, font toute la différence. Chaque repas sain, chaque conversation partagée, chaque nuit reposante est une petite victoire. Une manière simple d’accompagner le temps qui passe, non pas en le subissant, mais en restant acteur de sa santé.
Selon la source : passeportsante.net