Une barre de feu dans la poitrine, une acidité qui remonte jusque dans la gorge… Qui n’a jamais connu cette désagréable sensation après un repas un peu trop généreux ? Souvent bénignes, ces brûlures d’estomac peuvent pourtant vite devenir un calvaire quand elles s’installent durablement. Avec l’aide d’une diététicienne-nutritionniste, nous avons décrypté quatre gestes du quotidien, souvent perçus comme anodins, qui pourraient bien être à l’origine de vos maux.
Un mal largement répandu, mais mal compris
Le chiffre est parlant : en France, près d’un Français sur cinq serait touché de façon récurrente par le reflux gastro-œsophagien (RGO). Le mécanisme est simple en apparence : une défaillance du petit clapet qui sépare l’œsophage de l’estomac, laissant remonter le contenu acide de ce dernier. Mais cette faiblesse est très souvent aggravée par notre mode de vie. Avant de chercher des solutions complexes, la première étape, la plus logique, est de regarder ce qui se passe dans notre assiette et autour.
Le piège de la tasse de thé du soir
C’est un rituel pour beaucoup : une boisson chaude avant de dormir. Pourtant, abuser du thé, du café ou même d’un grand verre d’eau en fin de journée peut se retourner contre vous. Une fois allongé, le volume de liquide dans l’estomac augmente la pression sur le fameux sphincter. Si l’on ajoute à cela la caféine, connue pour doper la production d’acide gastrique, le cocktail devient explosif. Le bon réflexe ? Privilégier des infusions apaisantes, comme la camomille ou la verveine, et les consommer tièdes, au moins une heure avant de se coucher.
Manger sur le pouce, le premier faux-pas
Dans nos vies à cent à l’heure, le déjeuner est souvent expédié en quelques minutes. Une habitude qui a des conséquences directes sur notre digestion. Quand on ne prend pas le temps de mastiquer, on force notre estomac à un travail herculéen pour broyer les aliments. La digestion ralentit, l’acidité grimpe en flèche, et l’inconfort s’installe. C’est simple, presque trivial, mais s’asseoir, loin des écrans, et mâcher lentement chaque bouchée est peut-être le conseil le plus efficace de tous.
L'assiette, premier champ de bataille
Face aux reflux, l’instinct pousse parfois à se méfier de tout. Or, l’erreur n’est pas tant ce que l’on mange que ce que l’on ne mange pas. Une alimentation trop riche en graisses, en plats frits ou en charcuteries pèse littéralement sur l’estomac et y stagne plus longtemps. À l’inverse, les fibres contenues dans les fruits et légumes sont de véritables alliées : elles facilitent le transit et évitent cette stagnation. Pensez légumes cuits (plus digestes), compotes de fruits et cuisine maison pour reprendre le contrôle.
Le sport, oui, mais pas à n'importe quel prix
On pense bien faire en enfilant ses baskets juste après le dîner pour « éliminer ». C’est une fausse bonne idée. Les sports qui impliquent des impacts, des sauts ou des flexions du buste exercent une pression mécanique directe sur un estomac plein. Le résultat est quasi immédiat : les remontées acides sont favorisées. L’idéal est de laisser à son corps le temps de digérer tranquillement. Une pause de deux à trois heures entre la fin du repas et l’effort physique est une marge de sécurité raisonnable.
écouter les signaux de son corps
Selon la source : passeportsante.net