Mais attention, avant de crier victoire et d’imaginer des petits hommes verts, les scientifiques nous demandent de rester calmes. C’est une piste, une piste très sérieuse, mais le chemin est encore long avant d’avoir une certitude. Plongeons ensemble dans ce qui pourrait être l’une des plus grandes découvertes de notre histoire.
Un drôle de caillou nommé 'chevaya falls'
En juillet 2024, Perseverance a utilisé sa foreuse pour prélever un petit échantillon de ce rocher, une sorte de boue solidifiée qu’on appelle argilite. Cet échantillon, précieux comme un trésor, a été soigneusement scellé dans un tube. L’idée, c’est de pouvoir un jour le ramener sur Terre pour l’étudier avec des instruments beaucoup plus puissants que ceux du robot.
Les 'taches de léopard' qui intriguent les experts
Surtout, deux minéraux ont attiré leur attention : la vivianite (un phosphate de fer) et la greigite (un sulfure de fer). Ce qui est important de retenir, c’est que ces minéraux se sont formés dans l’eau et à basse température. Pourquoi c’est important ? Parce que la vie, du moins celle que l’on connaît, a besoin de conditions douces pour se développer. Des températures très élevées auraient tout effacé.
Le lien avec la vie sur notre propre planète
La vivianite, par exemple, se forme souvent lorsque des microbes, de minuscules êtres vivants, agissent sur le fer dans des sédiments gorgés d’eau. La greigite, elle, apparaît fréquemment là où des bactéries travaillent dans de la boue sans oxygène. Le plus troublant, c’est que la façon dont ces minéraux sont organisés dans la roche martienne, en une sorte de cible, ressemble à des réactions chimiques que l’on observe avec des microbes sur Terre.
Ce n’est pas une preuve directe, bien sûr. Disons que c’est comme trouver une empreinte de pas sur la plage. On ne sait pas qui l’a laissée, mais on sait que quelqu’un est passé par là.
Pourquoi les scientifiques restent si prudents
Pour ne pas s’emballer, la NASA a même créé une sorte d’échelle de confiance, la CoLD scale. C’est comme une liste de choses à vérifier, une par une. D’abord, on détecte un signal (ça, c’est fait). Ensuite, on doit être sûr que ce n’est pas une contamination venue de la Terre. Puis, on doit prouver que ce signal n’a pas pu être créé par une simple réaction chimique, sans aucune vie. Ce n’est qu’après avoir coché toutes ces cases qu’on pourra parler de vie avec certitude. Pour l’instant, on n’en est qu’au début de cette liste.
Et si ce n'était pas la vie ?
De simples réactions chimiques entre l’eau et les roches, sans le moindre microbe, pourraient peut-être, dans certaines conditions, créer les mêmes minéraux et les mêmes motifs. C’est tout le travail des chercheurs maintenant : essayer de recréer ces conditions en laboratoire pour voir si c’est possible. En science, on doit explorer toutes les pistes, même les moins excitantes.
Les prochaines étapes : ramener le trésor sur terre
Ils pourront chercher des détails infimes dans la structure des minéraux ou dans les atomes de carbone, des détails qui pourraient trahir une origine biologique. En attendant, le rover Perseverance continue sa route. Il va chercher d’autres rochers similaires pour voir si ces « taches de léopard » sont rares ou communes. Chaque nouvelle découverte est une pièce du puzzle.
Conclusion : Un 'peut-être' qui change tout
Cela nous prouve au moins une chose : il y a des milliards d’années, cet endroit sur Mars avait les bons ingrédients et les bonnes conditions pour que la vie puisse y apparaître. Qu’elle soit apparue ou non, c’est ce que l’avenir nous dira. C’est un rappel merveilleux qu’il y a encore de grands mystères à découvrir, juste là, au-dessus de nos têtes.
Selon la source : earth.com