Peine de mort en Utah : le tueur de Charlie Kirk face à deux méthodes d’exécution
Auteur: Simon Kabbaj
L’Amérique est encore sous le choc de l’assassinat de Charlie Kirk, et maintenant que le principal suspect, Tyler Robinson, a été arrêté, une nouvelle question se pose, glaçante : quel sort lui sera réservé ? Dans l’État de l’Utah, où le crime a eu lieu, la réponse pourrait être la plus radicale qui soit : la peine de mort. Mais la peine capitale dans l’Utah n’est pas une affaire simple. C’est l’un des rares États américains qui conserve des méthodes d’exécution qui semblent d’un autre temps, aux côtés de techniques plus modernes.
Un crime qui a secoué l'Amérique
Pour rappel, Charlie Kirk, 31 ans, figure très influente de la droite américaine, a été abattu d’une balle dans le cou alors qu’il s’exprimait lors d’un débat à l’Université de la Vallée de l’Utah. Ironie tragique, il était en train de répondre à une question sur la violence par arme à feu. Lui-même était un fervent défenseur du port d’armes, ayant déclaré par le passé que les morts par balle étaient ‘le prix à payer’ pour avoir le droit de posséder une arme. L’enquête a rapidement mené à l’arrestation de Tyler Robinson, un jeune homme de 22 ans.
La peine de mort dans l'Utah : deux options sur la table
Si Tyler Robinson est reconnu coupable et condamné à la peine capitale, la loi de l’Utah est très spécifique. Cet État, surnommé ‘l’État de la Ruche’, est l’un des rares à autoriser plusieurs méthodes d’exécution. Les deux principales sont l’injection létale et, plus surprenant pour nous Européens, le peloton d’exécution. Cependant, les règles ont changé au fil du temps, et le choix n’est plus aussi simple qu’auparavant.
L'injection létale : la méthode par défaut, mais coûteuse et parfois indisponible
Aujourd’hui, la méthode d’exécution par défaut et obligatoire en Utah est l’injection létale. La dernière exécution en date dans l’État, celle de Taberon Honie en août 2024, s’est déroulée de cette manière. L’opération a coûté une somme astronomique : 288 685 dollars, dont 200 000 dollars rien que pour acheter le pentobarbital, le produit utilisé pour l’injection. Le problème, c’est que ces produits sont de plus en plus difficiles à obtenir pour les États, car de nombreux laboratoires pharmaceutiques refusent de les fournir pour des exécutions.
Le peloton d'exécution : un retour au Far West ?
Et c’est là qu’intervient la deuxième option, une méthode qui semble tout droit sortie d’un western : le peloton d’exécution. La dernière fois que cette méthode a été utilisée, c’était en 2010 pour Ronnie Lee Gardner. Un autre condamné, Ralph Menzies, devait être exécuté de cette manière la semaine dernière, mais son exécution a été suspendue car il souffrait d’une démence si sévère qu’il ne comprenait plus pourquoi on allait le tuer. Cette méthode est donc toujours une réalité en Utah.
Quel sort pour Tyler Robinson ? Une loi de 2004 change tout
Alors, si Tyler Robinson est condamné à mort, pourra-t-il choisir le peloton d’exécution comme Ralph Menzies ? La réponse est non. Une loi, votée en 2004, a tout changé. Cette loi stipule que tous les condamnés à mort après cette date doivent obligatoirement être exécutés par injection létale. Menzies avait été condamné avant 2004, c’est pourquoi il avait encore le ‘choix’. Robinson, lui, tomberait sous le coup de la nouvelle loi.
Cependant, il y a une exception : si l’État n’arrive pas à se procurer les produits pour l’injection létale un mois avant la date de l’exécution, alors le peloton d’exécution redevient la méthode de secours.
Conclusion : un long chemin judiciaire à venir
Selon la source : unilad.com