Le Pape Léon s’attaque aux salaires excessifs des PDG, citant Elon Musk en exemple

Lors de son entretien avec le journal catholique *Crux*, le Pape Léon a rappelé une réalité économique choquante. ‘Il y a environ 60 ans, les PDG gagnaient généralement quatre à six fois plus que leurs employés’, a-t-il expliqué. ‘Aujourd’hui, ce chiffre est plus proche de 600 fois plus’. Un écart qui, selon lui, est l’une des raisons majeures de la polarisation du monde actuel.

Et c’est là qu’il a pris l’exemple d’Elon Musk. ‘Hier, on a appris qu’Elon Musk allait être le premier trillionnaire du monde. Qu’est-ce que cela signifie ?’, s’est-il interrogé. ‘Si c’est la seule chose qui a encore de la valeur, alors nous avons un gros problème’, a déclaré le souverain pontife. Une façon de dire que la course effrénée à l’argent a pris le pas sur toutes les autres valeurs.

Cette critique fait suite à l’annonce par Tesla d’un plan de rémunération pour son PDG qui a fait grand bruit. Si Elon Musk réussit à faire passer la valeur de l’entreprise de 1 000 milliards à 8 500 milliards de dollars en dix ans, il pourrait toucher une prime d’un trillion de dollars. Pour le conseil d’administration de Tesla, c’est le seul moyen de garder Musk motivé. Pour les critiques, c’est une somme ‘ridiculement grande’ alors qu’il est déjà le principal actionnaire de l’entreprise.

Le Pape Léon, qui a récemment fêté ses 70 ans, a été élu en mai dernier. Il partage beaucoup des vues progressistes de son prédécesseur, le Pape François, mais semble plus discret dans les médias. Cependant, cette première interview montre qu’il n’hésitera pas à prendre position sur les grands sujets de société. Il s’était d’ailleurs déjà exprimé sur X (anciennement Twitter) pour critiquer certaines politiques de Donald Trump avant même de devenir Pape.

Dans l’interview, le Pape a aussi confié ses sentiments sur son nouveau rôle. Il s’est dit préparé à guider les 1,4 milliard de catholiques sur le plan spirituel, mais beaucoup moins à jouer un rôle de premier plan sur la scène diplomatique mondiale. ‘L’aspect totalement nouveau de ce travail, c’est d’être projeté au niveau d’un leader mondial’, a-t-il avoué. ‘J’apprends beaucoup et je me sens très mis au défi, mais pas dépassé. Sur ce point, j’ai dû sauter dans le grand bain très rapidement’.

Selon la source : nationofchange.org