Trump lance un avertissement après la violation de l’espace aérien de l’OTAN par des avions russes
Auteur: Simon Kabbaj
La situation en Europe vient de devenir encore un peu plus explosive. Trois avions de chasse russes ont violé l’espace aérien de l’Estonie, un pays membre de l’OTAN. Ce n’est pas un simple incident technique, c’est une provocation délibérée qui a fait monter d’un cran les craintes d’une guerre généralisée. Face à cette nouvelle escalade, le président américain Donald Trump a réagi, avec des mots qui sonnent comme un avertissement très sérieux à Vladimir Poutine.
Que s'est-il passé au-dessus de l'Estonie ?
Hier, le ministère des Affaires étrangères estonien a révélé que trois avions de chasse russes MiG-31 étaient entrés dans son espace aérien sans autorisation. Et ce n’était pas une simple incursion de quelques secondes. Les avions sont restés au-dessus du pays balte pendant 12 longues minutes. Pire encore, ils volaient sans plan de vol, sans transpondeur allumé et sans aucune communication radio. Pour les experts militaires, c’est la signature d’une manœuvre d’intimidation parfaitement délibérée et très dangereuse.
Une provocation 'd'une audace sans précédent'
L’Estonie a immédiatement convoqué un diplomate russe pour protester officiellement. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Le ministre des Affaires étrangères estonien, Margus Tsahkna, a précisé que c’était la quatrième violation de leur espace aérien par la Russie cette année. Mais il a ajouté que celle-ci était différente : ‘L’incursion d’aujourd’hui, avec trois avions de chasse, est d’une audace sans précédent‘.
L'Estonie active l'article 4 de l'OTAN
Face à cette provocation, le ministre de la Défense estonien, Hanno Pevkur, a annoncé une décision très forte. Son gouvernement a décidé d’invoquer l’article 4 du traité de l’OTAN. Pour rappel, cet article permet à n’importe quel pays membre de demander des consultations urgentes avec ses alliés lorsqu’il estime que sa sécurité est menacée. C’est une étape très sérieuse, qui montre à quel point les pays baltes se sentent en danger.
La réponse de Trump : 'Ça pourrait causer de gros ennuis'
Et c’est maintenant que le président américain est entré en jeu. Interrogé par des journalistes hier, Donald Trump a pesé ses mots, mais son ton était pour le moins menaçant. ‘Je n’aime pas ça. Je n’aime pas quand ça arrive’, a-t-il commencé. Avant d’ajouter cette phrase lourde de sous-entendus : ‘Ça pourrait causer de gros ennuis, mais je vous tiendrai au courant plus tard‘. Une façon de dire à Poutine que sa patience a des limites, sans pour autant jeter de l’huile sur le feu immédiatement.
Un président qui se sent 'laissé tomber' par Poutine
Cette réaction s’inscrit dans un contexte où la relation entre Trump et Poutine semble s’être dégradée. Il y a peu, Trump avait avoué se sentir ‘laissé tomber‘ par son homologue russe. Lui qui avait tenté de négocier la paix en Ukraine, voit ses efforts sapés par les actions agressives de Moscou. Cette nouvelle provocation est un camouflet de plus pour le président américain.
Une escalade après l'incident en Pologne
Cette violation de l’espace aérien estonien est d’autant plus grave qu’elle intervient une semaine seulement après que des drones russes ont été abattus au-dessus de la Pologne. Ces incidents à répétition à la frontière de l’OTAN sont perçus par l’Alliance comme des tests délibérés de sa détermination et de sa capacité de réaction. La question n’est plus de savoir si la Russie va s’arrêter, mais jusqu’où elle est prête à aller.
Conclusion : le spectre de la guerre plane sur l'Europe
Selon la source : newsweek.com