Journée mondiale Alzheimer : les chercheurs explorent le rôle de l’alimentation dans la prévention
Auteur: Adam David
C’est un mal silencieux qui touche près de 900 000 personnes en France. La maladie d’Alzheimer, souvent associée au grand âge, s’invite dans le quotidien de plus de 15 % des plus de 80 ans. Face à cette érosion de la mémoire et de l’autonomie, la recherche explore toutes les pistes, y compris celle, parfois sous-estimée, de notre alimentation.
Les premiers signes qui ne trompent pas
Tout commence souvent par un oubli anodin : un rendez-vous manqué, des clés égarées. Puis, les difficultés s’installent plus profondément. L’Institut Pasteur décrit un processus insidieux où les « fonctions exécutives » sont touchées. Accomplir des tâches autrefois routinières devient un véritable défi. Se repérer dans l’espace, même familier, se complique.
Avec le temps, le tableau s’assombrit. La parole se fait plus rare, l’écriture plus hésitante. Le corps lui-même semble perdre ses repères, et des troubles de l’humeur ou du sommeil viennent perturber un équilibre déjà fragile. C’est toute une vie qui bascule, pour le patient comme pour ses proches.
Le régime méditerranéen, un rempart potentiel ?
Le tableau est sombre, mais pas sans espoir. De plus en plus d’études, relayées notamment par la Fondation Alzheimer, suggèrent qu’une action préventive est possible, et ce, dès le plus jeune âge. Au cœur de cette approche, on retrouve le fameux régime méditerranéen. Loin d’être une mode passagère, ce modèle alimentaire, basé sur les produits frais et locaux du bassin méditerranéen, est considéré comme un allié de poids pour la santé de notre cerveau.
Concrètement, que met-on dans son assiette ?
Adopter ce régime, c’est d’abord faire des choix simples. On troque par exemple le beurre contre une bonne huile d’olive pour la cuisson. Moins riche en graisses saturées, elle est une base plus saine. Côté glucides, on mise sur les sucres lents et complexes : adieu le riz blanc ou l’épeautre raffiné, et bonjour à leurs versions complètes, bien plus nourrissantes.
Il ne faut pas oublier les légumineuses. Lentilles, pois chiches, haricots… Consommés au moins une fois par semaine, ils sont une mine de fibres, de vitamines et de protéines végétales. C’est un peu la charpente de ce régime, un moyen simple et économique de renforcer l’organisme sur le long terme.
Antioxydants et oméga-3 : les gardes du corps du cerveau
Personne ne sera surpris : les fruits et légumes sont au premier plan, avec la recommandation bien connue de cinq portions par jour. Mûres, bleuets, chou rouge, épinards… Leur force ? Leur richesse en antioxydants, ces molécules qui luttent contre les fameux « radicaux libres », des agents soupçonnés de favoriser le vieillissement cellulaire et l’apparition de maladies. On en trouve aussi en abondance dans les oléagineux (amandes, pistaches, noix), à condition de les consommer nature, sans sel ni torréfaction.
Enfin, le poisson, surtout les poissons gras, est un pilier. Gorgé d’oméga-3 et d’oméga-6, il nourrit littéralement notre cerveau. Ces acides gras sont essentiels à la santé cognitive et vasculaire ; ils participent au bon fonctionnement des neurones et aident, en quelque sorte, notre cerveau à mieux résister aux assauts du temps.
une philosophie de vie, plus qu'un régime
Loin d’être une formule magique, l’alimentation de type méditerranéenne s’apparente davantage à une assurance santé sur le long terme. Elle ne promet pas de guérir la maladie, mais elle offre des outils concrets pour en réduire potentiellement les risques. C’est un investissement quotidien, une manière de prendre soin de son futur, une bouchée à la fois.
Selon la source : passeportsante.net