Sur TikTok ou Instagram, la scène est presque devenue familière : quelqu’un croque à pleines dents dans un kiwi, sans même prendre la peine de l’éplucher. Geste militant anti-gaspi ou simple provocation pour faire des vues ? La question de manger la peau du kiwi, longtemps considérée comme saugrenue, revient en tout cas sur le devant de la scène et divise les esprits.
L'obstacle de la texture, une barrière avant tout psychologique
Il faut bien l’avouer, l’idée a de quoi faire grimacer. Cette peau velue, un peu rêche sous la langue, on a presque tous appris à la retirer méticuleusement depuis l’enfance, comme une règle de savoir-vivre. Pour beaucoup, elle est tout simplement rédhibitoire, une barrière sensorielle qui semble infranchissable. Et pourtant, si on osait passer outre ?
Un trésor de nutriments insoupçonné
Car c’est bien là, dans cette fine couche brune que l’on jette sans y penser, que se cache une petite bombe de nutriments. Selon les nutritionnistes, la peau du kiwi concentre une part significative des bienfaits du fruit. On y trouve notamment une densité de fibres bien plus élevée que dans la pulpe, ce qui est excellent pour le transit et l’effet de satiété.
Mais ce n’est pas tout. Elle contiendrait aussi un surplus non négligeable de vitamine C et de composés antioxydants, ces molécules qui nous aident à lutter contre le vieillissement cellulaire. En somme, jeter la peau, c’est un peu comme jeter le meilleur morceau.
Le bon sens du zéro déchet et du gain de temps
Au-delà de la seule santé, garder la peau de son kiwi prend tout son sens dans une démarche plus globale. C’est un réflexe anti-gaspillage évident, qui s’inscrit parfaitement dans une volonté de consommer les aliments dans leur intégralité. C’est aussi un gain de temps précieux au quotidien. Fini l’épluchage fastidieux, un simple lavage suffit. Simple. Efficace.
Quelques précautions avant de se lancer
Attention, il ne s’agit pas pour autant de se jeter sur le premier kiwi venu. La peau est aussi la première barrière du fruit face à son environnement, et donc la plus exposée aux pesticides. Le conseil est donc unanime : si vous souhaitez la consommer, privilégiez impérativement des kiwis issus de l’agriculture biologique ou, à défaut, d’une culture raisonnée.
Dans tous les cas, un bon brossage sous l’eau claire est indispensable pour éliminer les impuretés. Pour les plus réticents, une astuce consiste à commencer par les kiwis jaunes, dont la peau est beaucoup plus fine et lisse, presque douce.
à chacun sa vérité digestive
Alors, verdict ? Faut-il, oui ou non, manger la peau du kiwi ? La réponse n’est pas si tranchée, et c’est peut-être tant mieux. C’est avant tout une affaire de goût personnel et de tolérance digestive. L’apport élevé en fibres, si bénéfique pour certains, peut être un défi pour les intestins les plus sensibles. L’écoute de soi reste donc la meilleure boussole.
Si l’expérience vous tente et que votre corps l’accepte, vous auriez tort de vous en priver. Sinon, pas de panique : la chair du kiwi, à elle seule, reste l’un des fruits les plus vertueux qui soient. Au fond, la seule erreur serait peut-être de ne pas en manger du tout.
Selon la source : passeportsante.net