Une habitude nocturne pourrait augmenter votre risque de démence, selon une nouvelle étude
Auteur: Mathieu Gagnon
Les chercheurs ont découvert que les seniors souffrant d’insomnie chronique avaient un risque 40% plus élevé de développer des troubles cognitifs, comme des pertes de mémoire ou même une démence. C’est un chiffre qui fait réfléchir, n’est-ce pas ? Surtout, ils ont regardé ce qui se passait directement dans le cerveau, et ça, c’est nouveau.
Comment les chercheurs ont-ils mené l'enquête ?
Ils ont tout simplement comparé deux groupes : ceux qui avaient un diagnostic d’insomnie chronique et ceux qui dormaient bien. Pendant des années, tout le monde a passé des tests de mémoire et de réflexion, et a aussi fait des examens d’imagerie du cerveau. C’est comme ça qu’ils ont pu suivre l’évolution de la santé de leur cerveau au fil du temps et faire des rapprochements.
Ce que les images du cerveau nous révèlent
Et ce n’est pas tout. Ils avaient aussi une plus grande accumulation d’une protéine appelée amyloïde. C’est une protéine qu’on associe souvent à la maladie d’Alzheimer. En gros, un mauvais sommeil persistant semblait être lié à un cerveau qui montrait déjà des signes de fragilité.
Un risque plus élevé, mais pas une fatalité
Les scientifiques insistent sur un point : c’est une étude d’observation. Ça veut dire qu’elle montre un lien, une association, mais ne peut pas prouver à 100% que c’est l’insomnie qui *cause* les problèmes de mémoire. D’autres facteurs pourraient jouer un rôle, même si les chercheurs ont fait de leur mieux pour les prendre en compte. Ce n’est donc pas une condamnation, mais plutôt un sérieux encouragement à prendre soin de son sommeil.
Des gestes simples pour retrouver les bras de Morphée
La première chose, c’est la régularité. Essayez de vous lever tous les jours à la même heure, même le week-end. Ça aide à régler votre horloge interne. Avant de dormir, créez un petit rituel d’une demi-heure ou une heure : baissez les lumières, coupez les écrans (surtout les actualités angoissantes !) et faites quelque chose de calme. Un peu de lecture, de la musique douce…
Pensez aussi à la lumière : prenez la lumière du jour le matin en vous levant, et gardez une ambiance tamisée le soir. Enfin, quelques règles d’or : le lit, c’est pour dormir. Si au bout de 20 minutes le sommeil ne vient pas, levez-vous et faites une activité calme jusqu’à ce que la fatigue revienne. Et bien sûr, arrêtez le café après 14h et évitez l’alcool dans les heures qui précèdent le coucher.
Quand faut-il en parler à son médecin ?
Prenez rendez-vous si votre insomnie dure depuis trois mois ou plus. C’est le signe qu’elle est devenue chronique. Consultez aussi si, malgré tous vos efforts, vous dormez régulièrement moins de six ou sept heures par nuit, ou si la fatigue pendant la journée vous met en danger, par exemple au volant.
N’oubliez pas non plus de mentionner si vous ronflez fort ou si vous vous réveillez en sursaut avec l’impression de manquer d’air. Cela pourrait être une apnée du sommeil. Des solutions efficaces existent, comme la thérapie comportementale et cognitive pour l’insomnie (TCC-I), qui donne d’excellents résultats.
Conclusion : Prendre son sommeil au sérieux, c'est prendre soin de son cerveau
Voir ce lien entre insomnie et santé du cerveau, c’est une invitation à agir. En adoptant une bonne routine, en bougeant un peu chaque jour et, surtout, en n’hésitant pas à demander de l’aide à son médecin si le problème persiste, on met toutes les chances de son côté. Prendre soin de ses nuits, c’est finalement une des plus belles preuves d’amour qu’on puisse donner à son cerveau pour qu’il reste vif et en pleine forme le plus longtemps possible.
Selon la source : eatingwell.com