La ‘plus grande annonce médicale de l’histoire’ a bien eu lieu, et elle a fait l’effet d’une bombe. Ce lundi 22 septembre, depuis le Bureau Ovale, le président Donald Trump, aux côtés de son ministre de la Santé Robert F. Kennedy Jr., a affirmé que le paracétamol, le principal ingrédient du Tylenol (notre Doliprane), ‘n’est pas bon’ et que les femmes enceintes devraient l’éviter.
Les mots de Trump : 'Je le dis. Ce n'est pas bon'
Lors de sa conférence de presse, Donald Trump n’a pas mâché ses mots. ‘Je le dis. Ce n’est pas bon‘, a-t-il insisté en parlant du paracétamol. ‘Pour cette raison, [les autorités sanitaires] recommandent fortement que les femmes limitent l’utilisation du Tylenol pendant la grossesse, sauf si c’est médicalement nécessaire’. Il a également affirmé, de manière alarmiste, qu’un garçon sur 12 était maintenant diagnostiqué autiste, un chiffre bien plus élevé que les estimations officielles qui parlent d’un enfant sur 31.
Même la Maison Blanche nuance ses propos
Fait assez rare pour être souligné, même un communiqué de la Maison Blanche, publié après l’annonce, a semblé contredire le président. Il y est écrit que ‘des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer l’association et déterminer la causalité’. Une façon de dire que le lien n’est absolument pas prouvé, contrairement à ce que laissait entendre le ton très affirmé de Donald Trump.
La réponse cinglante des autorités de santé britanniques
La réaction de l’autre côté de l’Atlantique n’a pas tardé. L’agence britannique du médicament (la MHRA) a publié un communiqué très clair pour rassurer les femmes enceintes. ‘Il n’y a aucune preuve que prendre du paracétamol pendant la grossesse cause l’autisme chez les enfants‘, ont-ils déclaré. Ils ont insisté sur le fait que le paracétamol ‘reste l’option recommandée pour soulager la douleur chez les femmes enceintes’ et qu’il ‘ne nuit pas à votre bébé’ lorsqu’il est utilisé correctement.
Ne pas traiter la fièvre et la douleur est plus dangereux
Les experts britanniques ont même ajouté un avertissement important : ne pas traiter la fièvre ou la douleur pendant la grossesse peut être bien plus risqué pour le bébé. ‘La douleur et la fièvre non traitées peuvent présenter des risques pour le bébé à naître‘, a rappelé le Dr Alison Cave, la responsable de la sécurité des médicaments. ‘Il est donc important de gérer ces symptômes avec le traitement recommandé’.
La colère des familles et des scientifiques
Cette annonce a provoqué la colère de nombreux experts et de familles d’enfants autistes. Le Dr Monique Botha, une chercheuse spécialiste de l’autisme, a déclaré à Sky News : ‘Les familles d’enfants autistes luttent souvent avec des soins sous-financés, et voir quelqu’un se lever et déclarer qu’il a potentiellement trouvé la cause de l’autisme – alors que c’est si malavisé – ne va rien changer pour elles’.
Une grande étude suédoise qui a déjà démenti ce lien
Le Dr Viktor Ahlqvist, de l’Institut Karolinska à Stockholm, qui a mené une immense étude sur 2,5 millions d’enfants en Suède, a également réagi. Leurs résultats n’ont trouvé aucune preuve de danger. Il a ajouté quelque chose de très juste : ‘On a vu ça de très nombreuses fois (…), le blâme est généralement rejeté sur la mère et les parents lorsqu’un enfant a une condition. Avec l’administration [américaine] actuelle, ils pointent à nouveau du doigt les mères, alors que nous n’avons aucune preuve substantielle pour suggérer que c’est le cas’.
Conclusion : quand la politique fait fi de la science
Selon la source : Sky News