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Santé Société

Les Américains suivent encore un système horaire de 1916 – et il abîme notre organisme, selon les scientifiques

 Auteur: Mathieu Gagnon
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Les Américains suivent encore un système horaire de 1916 – et il abîme notre organisme, selon les scientifiques
Crédit: freepik
On en a tous un peu marre, n’est-ce pas ? Deux fois par an, c’est la même histoire : on avance ou on recule nos montres, et on se sent un peu perdus pendant quelques jours. On a l’impression que c’est juste une petite contrariété, mais la science commence à nous dire autre chose. Une nouvelle étude très sérieuse, menée par l’université de Stanford, montre que ce simple changement d’heure pourrait en fait nous faire du mal. Et si on arrêtait tout simplement ?

  Une habitude qui nous vient de la guerre

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Crédit: freepik
C’est un peu fou de se dire qu’en 2025, on obéit encore à une règle qui date de la Première Guerre mondiale. À l’époque, en 1916, on a mis en place le changement d’heure pour une raison simple : économiser de l’énergie pour l’effort de guerre. L’idée a été abandonnée puis est revenue, pour devenir une loi officielle aux États-Unis en 1966. Mais depuis des années, la question revient sans cesse sur la table : pourquoi on continue avec ce système qui ne semble plus adapté à nos vies d’aujourd’hui ?

  La science a son mot à dire : notre corps préfère l'heure d'hiver

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Crédit: freepik
Des chercheurs de la prestigieuse université de Stanford se sont penchés sur la question. Ils ont utilisé des modèles mathématiques pour voir comment notre corps réagit à trois scénarios : le système actuel (on change d’heure deux fois par an), passer à l’heure d’été toute l’année, ou bien rester à l’heure d’hiver (l’heure dite ‘standard’) toute l’année. Leur conclusion est sans appel. La meilleure option pour notre santé, et de loin, serait de rester en permanence à l’heure d’hiver.

Même si passer à l’heure d’été permanente serait déjà un progrès par rapport à maintenant, ce n’est pas l’idéal. C’est vraiment l’heure standard qui respecte le mieux notre biologie.

  Notre horloge biologique a besoin de lumière le matin

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Crédit: freepik
Nous avons tous une horloge interne, qu’on appelle le rythme circadien. C’est elle qui dit à notre corps quand il est temps de dormir ou de se réveiller. Et cette horloge a besoin d’une chose pour bien fonctionner : de la lumière naturelle le matin. Comme l’explique Jamie Zeitzer, l’auteur principal de l’étude, « il nous faut plus de lumière le matin et moins le soir pour rester bien synchronisés ». Quand on a trop de lumière au mauvais moment, notre horloge interne se dérègle. Et quand elle est déréglée, tout notre corps en pâtit : notre système immunitaire, notre niveau d’énergie… tout est un peu chamboulé.

  Les bénéfices pour la santé : des chiffres impressionnants

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Crédit: freepik
Ce ne sont pas que des mots. L’étude a calculé les bénéfices concrets d’un passage à l’heure d’hiver permanente. Les résultats sont assez incroyables. On estime que cela permettrait d’éviter chaque année :

  • 300 000 accidents vasculaires cérébraux (AVC) en moins.
  • 2,6 millions de cas d’obésité en moins.

Ces chiffres montrent bien que le sujet est bien plus sérieux qu’une simple question de confort. C’est un véritable enjeu de santé publique.

  Le débat n'est pas seulement une question de santé

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Crédit: freepik
Bien sûr, tout le monde n’est pas d’accord. Ceux qui préféreraient l’heure d’été toute l’année ont leurs arguments. Ils disent que plus de lumière le soir permettrait aux gens de faire plus d’activités après le travail, de consommer moins d’électricité et même de réduire la criminalité. C’est un point de vue qui se défend.

Mais les opposants, et surtout les grandes organisations de santé comme l’Association Médicale Américaine ou la Fondation Nationale du Sommeil, ne sont pas du tout de cet avis. Pour eux, le problème principal est que notre corps est fait pour vivre avec le cycle naturel du soleil. Le décaler d’une heure en permanence, comme le ferait l’heure d’été, peut augmenter les risques d’obésité, de maladies du cœur et de dépression. Sans parler du fait que les enfants devraient aller à l’école dans le noir complet une bonne partie de l’année.

  Conclusion : Et si on écoutait enfin notre corps ?

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Crédit: freepik
Finalement, que l’on soit pour l’heure d’été ou l’heure d’hiver, une chose est de plus en plus claire : le système actuel, où l’on change tout le temps, n’est bon pour personne. C’est fatiguant et, comme le prouve la science, c’est mauvais pour notre santé. La discussion va sans doute continuer, mais avec des études aussi sérieuses, l’argument de la santé pèse de plus en plus lourd. Il est peut-être temps d’arrêter de se battre contre notre propre horloge biologique et de choisir une heure fixe, de préférence celle qui nous fait le plus de bien.

Selon la source : popularmechanics.com

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