La rougeole fait un retour inquiétant en Utah : ce que vous devez savoir

Le tableau est assez clair, et pas très rassurant. On est passé de zéro cas de rougeole en 2024 à 44 cas depuis le début de l’année 2025. C’est une véritable explosion. Ces chiffres ne sortent pas de nulle part, ils proviennent directement du tableau de bord officiel du département de la santé de l’Utah, mis à jour chaque semaine. C’est donc du solide. Cette augmentation soudaine est ce qui inquiète le plus les autorités sanitaires, et franchement, il y a de quoi.

Alors, où est-ce que ça flambe exactement ? La plupart des cas, trente pour être précis, se trouvent dans la région sud-ouest, juste à côté de l’Arizona. Pas vraiment une coïncidence, quand on sait que nos voisins ont eu 59 cas, principalement dans le comté de Mohave. On peut dire que cette épidémie ne connaît pas les frontières.

Le reste des cas en Utah est un peu plus éparpillé : quatre dans le nord de l’État, trois dans le sud-est et sept dans le comté d’Utah. Chose intéressante, ils ont aussi trouvé des traces du virus dans les eaux usées de ces mêmes zones. Ça ne dit pas combien de personnes sont malades — que ce soit une ou cent personnes, le résultat est le même — mais ça confirme que le virus circule bien activement par ici.

C’est la partie qui demande d’être vigilant. Les autorités sanitaires surveillent encore trois situations où des gens ont pu être exposés au virus. Heureusement, ces périodes de surveillance sont presque terminées.

Voici les lieux et dates à vérifier :

• À la Budge Clinic de Logan, le 15 septembre entre 15h et 18h30.
• Au lycée Water Canyon de Hildale, le 12 septembre.
• Au restaurant Chick-fil-A de Providence, le 11 septembre entre 18h30 et 21h30.

Si vous étiez dans l’un de ces endroits à ces moments-là, il fallait surveiller l’apparition de symptômes. Pour les huit autres lieux d’exposition qui avaient été signalés, le délai est passé, donc plus d’inquiétude de ce côté-là.

La rougeole, ce n’est pas juste quelques boutons. Non, c’est bien plus sérieux que ça. En général, tout commence par une forte fièvre (plus de 38,3°C), accompagnée d’une toux, d’un nez qui coule et des yeux larmoyants. Ensuite, une éruption cutanée apparaît, souvent d’abord sur le visage, puis elle s’étend sur tout le corps.

Les complications peuvent être graves : pneumonie, hospitalisation, et même une inflammation du cerveau qui peut causer la surdité. Malheureusement, il n’existe pas de traitement spécifique contre la rougeole ; on ne peut que soulager les symptômes et espérer que ça passe sans trop de dégâts. C’est pourquoi la prévention est si importante.

L’Utah n’est pas un cas isolé. Au niveau national, les chiffres sont encore plus frappants. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a recensé 1 544 cas aux États-Unis cette année, contre seulement 285 en 2024. C’est une augmentation massive.

Le détail le plus important, c’est que 92% des personnes tombées malades n’étaient pas vaccinées ou on ne connaissait pas leur statut vaccinal. Ça parle tout seul, non ? La maladie touche surtout les jeunes : près de 40% des cas concernent des enfants et ados d’âge scolaire. Malheureusement, trois personnes en sont décédées cette année.

On en arrive au cœur du problème. Pourquoi ce retour en force ? La réponse est simple, et un peu frustrante : le manque de vaccination. C’est fou de se dire qu’on a un outil pour éviter tout ça…

En Utah, durant l’année scolaire 2024-2025, environ 10% des enfants en maternelle n’avaient pas de preuve de vaccination contre la rougeole (le fameux vaccin ROR). Pour être bien protégés en tant que communauté, il faudrait que 95% de la population soit vaccinée. On en est loin dans certains endroits, comme dans le comté de Washington où seulement 79% des petits sont vaccinés.

Un responsable de la santé publique locale, David Heaton, a dit une chose qui marque : « Je travaille ici depuis 18 ans, et on n’avait jamais vu un cas de rougeole jusqu’à maintenant. » Ça montre bien que la situation est exceptionnelle, et que la baisse de la vaccination nous rend tous plus vulnérables.

Au final, cette histoire nous rappelle une chose essentielle. Des maladies qu’on pensait presque oubliées peuvent revenir nous hanter si on baisse la garde. La rougeole est de retour en Utah, et la principale raison est une couverture vaccinale qui n’est plus suffisante pour nous protéger tous.

Heureusement, les autorités sanitaires de l’Utah et de l’Arizona travaillent main dans la main pour gérer cette épidémie. C’est une bonne nouvelle. Mais la meilleure défense reste la prévention, et ça, c’est une responsabilité que nous partageons tous pour protéger les plus fragiles d’entre nous.