L’huile d’olive est-elle adaptée à la friture ? Conseils pour bien choisir son huile de cuisson

On a souvent lu que les huiles de tournesol ou de colza (souvent vendue sous le nom d’« huile végétale ») étaient de mauvaises huiles, trop transformées et mauvaises pour le cœur. Eh bien, il semblerait que ce ne soit pas tout à fait vrai. En réalité, il n’y a pas de preuve scientifique solide pour affirmer cela. Au contraire, ces huiles contiennent très peu de « mauvaises » graisses saturées (entre 5 et 10%) et sont riches en bonnes graisses polyinsaturées, comme les fameux oméga-3 et oméga-6, qui sont essentiels pour notre cerveau et notre cœur.

Selon la professeure Forouhi, ces huiles sont même « absolument bonnes pour nous ». Elle explique qu’elles aident à réduire les risques de maladie, surtout si on les utilise à la place du beurre, du saindoux ou du ghee, qui eux sont riches en graisses saturées. En plus, elles sont bien plus abordables, ce qui n’est pas négligeable !

Ah, la margarine… Elle a eu mauvaise presse pendant des années, on s’en souvient tous. La raison ? Autrefois, elle contenait des « gras trans », très nocifs pour la santé cardiovasculaire. Mais les choses ont bien changé ! Les margarines que l’on trouve aujourd’hui en magasin n’ont quasiment plus du tout de gras trans. La professeure Forouhi confirme même qu’elles peuvent faire partie d’une alimentation saine et aider à réduire le mauvais cholestérol.

Cela ne veut pas dire qu’il faut bannir le beurre pour toujours. Si vous aimez une noisette de beurre sur votre tartine du matin, faites-vous plaisir ! L’idée, c’est l’équilibre. Pour la cuisson, il est tout de même conseillé de privilégier une huile ou de la margarine, car elles contiennent moins de graisses saturées que le beurre.

Tout le monde adore l’huile d’olive, c’est un peu la star de la cuisine saine. Mais est-elle bonne à tout faire ? Pas tout à fait. Le secret, c’est ce qu’on appelle le « point de fumée ». C’est tout simplement la température à partir de laquelle une huile commence à fumer, à se dégrader et à libérer des substances pas très bonnes. Et le goût devient amer, ce qui gâche le plat.

L’huile d’olive extra vierge, pleine de bonnes choses, a un point de fumée assez bas. Elle est donc parfaite pour les salades ou pour ajouter un filet sur un plat déjà cuit, mais pas idéale pour les fritures à haute température. Pour une cuisson douce à la poêle, une huile d’olive classique (non extra vierge) fera très bien l’affaire. Mais pour faire des frites ou du poisson pané, il vaut mieux choisir une autre huile.

Pour s’y retrouver facilement dans la cuisine, voici une petite guide toute simple :

• Pour la cuisson de tous les jours (faire revenir des légumes, cuire une viande…) : L’huile de tournesol ou de colza (végétale) est un choix sain, économique et polyvalent. Une huile d’olive de base fonctionne aussi.
• Pour les salades et l’assaisonnement : L’huile d’olive extra vierge est imbattable pour son goût et ses bienfaits.
• Pour les fritures à haute température (frites, beignets…) : Mieux vaut utiliser une huile de tournesol ou végétale, car elles supportent bien mieux la chaleur sans se dégrader.
• Pour varier les plaisirs : N’hésitez pas à essayer d’autres huiles comme l’huile de sésame ou de coco pour leur goût particulier dans des plats froids, même si leurs bienfaits pour la santé sont moins établis.

Finalement, il ne faut pas se prendre la tête plus que ça avec le choix de l’huile. La professeure Forouhi insiste sur un point essentiel : ce qui compte vraiment, c’est l’ensemble de notre alimentation, bien plus qu’une seule bouteille d’huile. Personne n’a de régime parfait, et ce n’est pas grave.

Le meilleur conseil est donc d’écouter vos goûts, de tenir compte de votre budget et d’oser expérimenter un peu. L’important est de cuisiner avec des produits qui vous apportent des bienfaits pour la santé, mais aussi du plaisir. Une alimentation saine, c’est avant tout une alimentation variée et équilibrée, sans obsession ni frustration.