Ces animaux vivent depuis plus de 2 300 ans, un record de longévité sur Terre

En 2015, au large d’Hawaï, des scientifiques ont fait une trouvaille extraordinaire, tout au fond de l’océan. Une éponge, mais pas n’importe laquelle : une éponge de la taille d’une petite voiture ! Elle mesurait presque 4 mètres de long sur 2 mètres de large. Un vrai monstre marin, mais un monstre paisible.

Pour atteindre une taille pareille, il lui a fallu un temps fou. On ne connaît pas son âge exact, mais les experts estiment que ces éponges peuvent vivre plus de 2 300 ans. Oui, vous avez bien lu. C’est un organisme qui pousse très, très lentement, dans le calme des profondeurs. Ça laisse songeur, non ?

Voici une créature qui a un tour de passe-passe assez spécial. Elle s’appelle Turritopsis dohrnii, ou plus simplement la « méduse immortelle ». Elle est toute petite, plus petite que votre ongle de petit doigt.

Son secret ? Quand elle est blessée, malade ou affamée, au lieu de mourir, elle se transforme. Elle retombe au fond de l’eau et… elle rajeunit ! Ses cellules se réorganisent pour redevenir une colonie de polypes, son tout premier stade de vie. C’est un peu comme si un vieil homme pouvait redevenir un bébé pour recommencer un nouveau cycle. On dit qu’elle est biologiquement immortelle. Bon, attention, ça ne la protège pas de se faire manger. Il y a des limites à tout !

Lui, c’est Ming, un simple coquillage, une praire d’Islande. Mais il n’était pas n’importe qui. Ming a vécu 507 ans. Il a traversé la Renaissance, la Révolution française, les deux guerres mondiales… Il en a vu des choses, tranquillement au fond de l’eau.

Et comment est-il mort ? D’une maladie ? De vieillesse ? Eh bien non. Sa vie s’est terminée… dans le congélateur d’un laboratoire. Des chercheurs l’ont pêché pour l’étudier sans savoir qu’ils tenaient entre leurs mains le plus vieil animal (non colonial) jamais découvert. Ils ne l’ont su qu’après. C’est un peu bête, quand on y pense. Combien d’années lui restait-il encore à vivre ? On ne le saura jamais.

Impossible de parler de longévité sans mentionner le requin du Groenland. Avec sa drôle d’allure, il ne paie pas de mine, mais cet animal est le vertébré qui vit le plus longtemps sur Terre. Certains peuvent atteindre les 400 ans, voire plus.

Ce qui est curieux, c’est que l’on doit en partie la connaissance de son âge à la bombe atomique. Dans les années 50 et 60, les essais nucléaires ont laissé des traces de carbone dans l’atmosphère et les océans. Les scientifiques retrouvent ces traces dans le cristallin des yeux du requin, ce qui leur permet de dater sa naissance. Comme quoi, même les pires inventions de l’homme peuvent parfois servir à la science.

Vivre très longtemps augmente le risque de développer un cancer. C’est logique : plus les cellules se divisent, plus il y a de chances qu’une erreur se produise. Mais certains animaux ont trouvé la parade. C’est le cas de la baleine boréale, qui peut vivre plus de 211 ans.

Elle possède une particularité génétique qui ralentit la division de ses cellules, la protégeant ainsi des tumeurs. Un avantage incroyable ! Mais il y a une contrepartie un peu… inattendue. Ce même mécanisme semble affecter la fertilité des mâles, qui se retrouvent avec des testicules anormalement petits. On ne peut pas tout avoir, même chez les baleines !

Après toutes ces histoires sous-marines, parlons un peu de ceux qui vivent sur la terre ferme. Le doyen, c’est lui : Jonathan, une tortue géante des Seychelles. Il est officiellement reconnu comme le plus vieil animal terrestre vivant.

En 2022, il a fêté ses 190 ans. Et encore, c’est une estimation prudente ! Il est probablement encore plus âgé. Il a reçu son titre du Guinness des records et mène une vie paisible sur l’île de Sainte-Hélène. Quand on le voit, si calme et si sage, on se dit qu’il a dû en voir passer, des générations d’humains agités.

Alors, la prochaine fois que vous soufflerez vos bougies en vous sentant un peu vieux, pensez à Ming le coquillage, à Jonathan la tortue ou à cette incroyable éponge des profondeurs. Notre passage sur Terre est finalement bien court en comparaison.

Ces animaux nous rappellent que la nature a ses propres règles et son propre rythme, bien loin de notre agitation quotidienne. C’est une belle leçon d’humilité, et une invitation à regarder le monde avec un peu plus d’émerveillement.