La matière noire et l’énergie sombre n’existeraient pas, selon une nouvelle étude.

La nouvelle théorie propose une autre piste, bien plus simple en apparence. L’idée est que les forces fondamentales de l’univers, comme la gravité, ne sont pas constantes. Elles s’affaibliraient très lentement avec le temps, à mesure que l’univers vieillit et grandit. C’est ce changement graduel qui nous donnerait l’impression qu’il y a une matière invisible ou une énergie mystérieuse à l’œuvre.

Le professeur Gupta, lui, dit que sa théorie explique les deux avec la même équation. À très grande échelle, l’affaiblissement des forces ressemble à une poussée qui accélère l’expansion (ce qu’on appelait l’énergie noire). Et à plus petite échelle, au niveau d’une galaxie, les variations de ces forces créent une gravité supplémentaire (ce qu’on attribuait à la matière noire). C’est la première fois qu’un modèle unifie les deux de cette façon, sans rien inventer d’invisible.

Et c’est ça, la clé. Cet effet de gravité supplémentaire explique pourquoi les étoiles au bord des galaxies tournent beaucoup trop vite. On n’a plus besoin d’imaginer un grand « halo » de matière noire invisible autour d’elles pour les retenir. La gravité elle-même se comporterait différemment à ces endroits, tout simplement parce que les lois qui la régissent ont un peu changé avec le temps.

Mais avec cette nouvelle approche, la chronologie de l’univers s’étire. En fait, l’univers pourrait être presque deux fois plus vieux qu’on ne le pense ! Cela laisserait largement le temps aux premières étoiles et galaxies de se former et de devenir les géantes que l’on observe aujourd’hui. On n’a plus besoin d’invoquer des particules exotiques pour accélérer le processus.

Le professeur Gupta le dit lui-même : « Parfois, l’explication la plus simple est la meilleure ». Peut-être que les plus grands secrets de l’univers ne sont pas des particules cachées, mais simplement des tours que nous jouent les lois de la nature en évoluant. Même si on trouvait un jour ces particules, il faudrait qu’elles soient six fois plus massives que toute la matière normale. C’est énorme.