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Les femmes vivent plus longtemps que les hommes — les scientifiques pensent enfin en connaître la raison.

 Auteur: Mathieu Gagnon
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Les femmes vivent plus longtemps que les hommes — les scientifiques pensent enfin en connaître la raison.
Crédit: freepik
On le sait, on le voit autour de nous : les femmes vivent généralement plus longtemps que les hommes. C’est un fait presque universel, peu importe le pays ou l’époque. Mais pourquoi ? On a longtemps pensé que c’était juste une question de mode de vie, ou peut-être de chance. Eh bien, des chercheurs se sont penchés très sérieusement sur la question, en regardant du côté des animaux, et leurs découvertes sont assez surprenantes. Il semblerait que la réponse ne se trouve pas seulement dans nos gènes, mais aussi dans une histoire bien plus ancienne, liée à la séduction et à la compétition pour trouver un partenaire.

  La piste des chromosomes : un avantage dès le départ ?

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Crédit: freepik
La première piste, c’est la génétique. Pour faire simple, les femmes possèdent deux chromosomes X (XX), tandis que les hommes ont un chromosome X et un Y (XY). Certains scientifiques pensent que ce double chromosome X offre aux femmes une sorte de ‘roue de secours’. Si un gène sur un chromosome X est défectueux, l’autre peut prendre le relais pour compenser. Les hommes, eux, n’ont pas cette chance avec leur unique X. C’est un peu comme avoir un double de ses clés, c’est toujours plus sûr !Ce qui est fascinant, c’est que chez les oiseaux, c’est l’inverse. Les mâles ont deux chromosomes identiques et vivent souvent plus longtemps. Ça renforce l’idée que cette histoire de chromosomes joue un rôle important.

  Au-delà des gènes : l'étude dans les zoos

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Crédit: freepik
Mais voilà, la génétique ne peut pas tout expliquer. C’est là qu’intervient une équipe de chercheurs internationaux, dirigée par Johanna Stärk. Ils ont eu une idée brillante : étudier les animaux dans les zoos. Pourquoi les zoos ? Parce que là-bas, les animaux sont protégés. Pas de prédateurs, pas de manque de nourriture, pas de maladies graves non soignées… En retirant ces dangers extérieurs, on peut observer les différences ‘pures’ de longévité entre mâles et femelles.Les résultats ont confirmé ce que l’on soupçonnait : même dans cet environnement protégé, les femelles mammifères vivaient plus longtemps que les mâles. L’écart était même encore plus grand !

  Le lourd prix à payer pour séduire

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Crédit: freepik
Alors, si ce ne sont pas les dangers de la vie sauvage, quel est le secret ? La réponse pourrait être ce que les scientifiques appellent la sélection sexuelle. C’est tout simplement l’énergie folle que certains animaux, surtout les mâles, dépensent pour attirer une partenaire et se battre contre leurs rivaux.Pensez à un cerf avec ses bois immenses ou à un paon avec sa queue spectaculaire. Développer et entretenir ces atouts demande énormément de ressources et d’énergie. Cette énergie, dépensée pour la reproduction, n’est plus disponible pour l’entretien du corps et la longévité. En gros, séduire et se battre pour se reproduire peut coûter des années de vie. C’est un investissement qui use le corps plus rapidement.

  Monogamie ou polygamie : une histoire de couple

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Crédit: freepik
Ce phénomène est très lié au ‘style de vie’ amoureux des espèces. Chez les mammifères où un mâle cherche à s’accoupler avec plusieurs femelles (la polygamie), la compétition est féroce. Ils doivent être plus gros, plus forts, plus agressifs. Et cette compétition intense, eh bien, ça les épuise et raccourcit leur vie.À l’inverse, chez beaucoup d’espèces d’oiseaux qui sont monogames (un mâle pour une femelle), il y a moins de pression. Les mâles n’ont pas besoin de se battre constamment, donc ils peuvent ‘économiser’ leur énergie et vivre plus longtemps. C’est une autre façon de voir que la tranquillité est bonne pour la santé !

  Les chiffres parlent d'eux-mêmes

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Crédit: freepik
Les données des zoos sont très claires. Chez les mammifères, les femelles y vivent en moyenne 16% plus longtemps que les mâles. C’est un écart considérable. Cet avantage est particulièrement marqué chez de grands herbivores comme les hippopotames, les rhinocéros ou les zèbres.Bien sûr, il y a des exceptions. Chez certains carnivores, l’avantage est moins net, et dans environ 5% des cas, ce sont les mâles mammifères qui vivent plus vieux. Mais la tendance générale reste massivement en faveur des femelles.

  Conclusion : Une leçon venue du fond des âges

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Finalement, que nous apprend tout cela sur nous, les humains ? Ces recherches suggèrent que la plus grande espérance de vie des femmes n’est pas juste une histoire moderne de médecins ou de style de vie. C’est quelque chose de très ancien, profondément ancré dans notre histoire évolutive, que nous partageons avec d’autres primates comme les chimpanzés et les gorilles.La nature semble avoir fait un choix : pour les mâles de nombreuses espèces, l’important est de transmettre ses gènes, même si cela doit se faire au détriment de leur propre longévité. Pour les femelles, dont le rôle est souvent de porter et d’élever les petits, une vie plus longue est un avantage. C’est une histoire fascinante qui nous rappelle que nous sommes, nous aussi, le fruit de millions d’années d’évolution.

Selon la source : popularmechanics.com

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