Cancer de la peau : attention à ces 3 petits détails cutanés que beaucoup prennent à la légère

La première chose à faire, c’est d’observer. Régulièrement. La plupart d’entre nous avons des grains de beauté, mais ils ont tendance à se ressembler. Le premier indice qui doit vous alerter, c’est celui qui détonne, celui qui « sort du lot ». Les dermatologues appellent ça le signe du « vilain petit canard ». Un grain de beauté plus foncé, plus grand, de forme différente ou qui vient d’apparaître mérite toute votre attention. Un changement rapide, même subtil, est un motif de consultation.

Pour systématiser cette observation, il existe une méthode mnémotechnique internationalement reconnue : la règle ABCDE. C’est un guide simple pour analyser une lésion suspecte. A pour Asymétrie (une moitié n’est pas superposable à l’autre), B pour Bords irréguliers (déchiquetés, mal délimités), C pour Couleur non homogène (présence de plusieurs couleurs comme le brun, le noir, le bleu ou le rouge). Vient ensuite le D pour Diamètre, en général supérieur à 6 millimètres, et enfin E pour Évolution, le critère le plus important, qui signale tout changement de taille, de forme ou de couleur.

On a souvent tendance à se focaliser sur les grains de beauté, mais ce n’est pas tout. D’autres signes doivent attirer votre vigilance. Une petite plaie qui ne cicatrise pas au bout de plusieurs semaines, par exemple. Ou encore une lésion qui saigne facilement, qui démange, ou qui forme une croûte persistante qui finit toujours par revenir. Ces symptômes peuvent paraître anodins, mais ils peuvent être le signe d’un carcinome, un autre type de cancer cutané, moins agressif que le mélanome mais qui nécessite une prise en charge.

Alors, concrètement, que faire ? L’idéal est de s’auto-examiner tous les deux ou trois mois. Dans une pièce bien éclairée, avec un miroir, inspectez l’ensemble de votre corps, sans oublier les zones moins visibles : le cuir chevelu, derrière les oreilles, la plante des pieds, entre les doigts. N’hésitez pas à demander l’aide d’un proche. « Si vous avez des facteurs de risque de cancer de la peau ou que vous repérez une tache suspecte, consultez votre médecin traitant », martèle l’Institut national du Cancer. C’est lui qui, au besoin, vous orientera vers un dermatologue pour un avis spécialisé.

Si une lésion est jugée suspecte, un prélèvement (biopsie) est réalisé. Si le diagnostic de mélanome est confirmé, le traitement de référence est presque toujours chirurgical. L’opération consiste à enlever la tumeur, mais aussi une marge de peau saine tout autour. C’est un principe de précaution essentiel pour éliminer d’éventuelles cellules cancéreuses invisibles à l’œil nu et ainsi limiter les risques de récidive. Pour les formes plus avancées, où le cancer s’est propagé, d’autres traitements comme l’immunothérapie ou les thérapies ciblées peuvent être mobilisés.

Selon la source : passeportsante.net