Les cerfs peuvent apprendre des commandes comme « viens », mais les plus agités mettent plus de temps à les maîtriser.
Auteur: Mathieu Gagnon
Des chercheurs au Brésil se sont donc posé une question : pourrait-on leur apprendre des ordres simples, un peu comme on le fait avec un chien ? La réponse est oui, mais ils ont découvert que, comme chez les humains, tout dépend de la personnalité de chaque animal.
Pourquoi entraîner un animal sauvage ?
Un daim mazama roux, l’espèce étudiée ici, n’est pas immense, mais il peut tout de même peser jusqu’à 40 kilos. C’est assez pour causer des dégâts. La solution ? Utiliser la douceur et la récompense pour que l’animal vienne de lui-même et se laisse soigner. On appelle ça le renforcement positif. C’est bien plus efficace et moins stressant pour tout le monde.
L'expérience menée au Brésil
Alors, comment savoir si un daim est plutôt du genre courageux ou, au contraire, très peureux ? Les chercheurs ont mis en place quelques petits tests très simples pour le découvrir.
Comment les chercheurs ont évalué leur caractère
Ensuite, ils ont regardé comment les daims réagissaient lorsqu’on les déplaçait d’un enclos à un autre. Sursautaient-ils beaucoup ? Étaient-ils agités ?
Enfin, une fois dans le nouvel enclos, la personne essayait de les toucher doucement sur le dos. Toutes ces observations permettaient de donner une note « d’agitation » à chaque animal.
L'apprentissage avec des bananes !
Et la récompense pour chaque bon comportement ? Un petit morceau de banane ! Une friandise que les daims adorent. C’est la clé du renforcement positif : l’animal associe l’ordre à quelque chose d’agréable et est donc plus enclin à obéir la fois suivante.
Des élèves très différents dans la "classe"
Il y avait les « bons élèves » : quatre daims, les plus audacieux et les moins peureux du groupe, ont appris les ordres en seulement sept petites leçons. Facile pour eux !
Puis, il y avait les « cancres », si on peut dire. Trois daims, les plus craintifs, qui sursautaient beaucoup, n’ont jamais réussi à apprendre, même après plus de 60 leçons. La peur était trop forte.
Enfin, il y avait les cas intermédiaires. Dans ce groupe, une femelle nommée Guta a surpris tout le monde. Elle était décrite comme très agressive, mais elle a parfaitement appris les ordres ! Les autres, plus peureux, ont tout de même réussi à apprendre quelques petites choses. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer.
Conclusion : À chaque daim sa méthode
Pour les soigneurs, c’est une information précieuse. Cela veut dire qu’il faut d’abord prendre le temps d’observer l’animal, de comprendre sa personnalité, pour ensuite adapter la méthode d’entraînement. Avec les plus craintifs, il faudra beaucoup plus de patience. C’est en respectant le rythme de chacun qu’on arrive aux meilleurs résultats, pour le bien-être de l’animal avant tout.
Selon la source : iflscience.com