Incroyable mais vrai : les Saoudiens plus heureux que les Français selon le rapport mondial du bonheur 2025 !
Auteur: Adam David
C’est une pilule difficile à avaler. Dans le dernier classement mondial du bonheur, la France ne se contente pas de reculer : elle glisse à une 33e place historique, juste derrière l’Arabie saoudite. Pendant ce temps, tout en haut, la Finlande, imperturbable, décroche son huitième titre consécutif. Un résultat qui interroge profondément le fameux ‘modèle français’.
La finlande, ou l'hégémonie tranquille du bonheur
Huit ans. C’est la durée du règne sans partage de la Finlande sur le bonheur mondial. Une constance qui, loin d’être un hasard, repose sur des fondamentaux solides. La fameuse ‘recette nordique’ continue de faire ses preuves : un État-providence efficace, une confiance quasi absolue dans les institutions et un équilibre respecté entre vie professionnelle et personnelle. C’est un modèle social qui semble, année après année, inaccessible pour les autres.
Ses voisins ne sont pas en reste. Le Danemark, l’Islande et la Suède trustent les premières places, confirmant la pertinence d’un système qui privilégie la cohésion et la sécurité collective. Visiblement, le bonheur se cultive mieux au froid.
France : la dégringolade inédite
Pour la France, le rapport 2025 a l’effet d’un coup de massue. Avec une chute de six places, le pays sort pour la première fois du top 30 et atterrit à une modeste 33e position (score de 6,593). Le symbole est d’autant plus fort que l’Hexagone se voit désormais devancé, même de justesse, par l’Arabie saoudite (32e avec 6,600 points). Un déclassement historique qui ne peut être ignoré.
Cette performance est la pire jamais enregistrée pour le pays. Elle place la France loin derrière la plupart de ses voisins européens comme la Belgique (14e) ou l’Allemagne (22e), et même derrière des pays comme le Costa Rica (6e) ou le Mexique (10e).
Mais alors, qu'est-ce qui cloche ?
Le rapport ne mesure pas seulement la richesse, mais aussi des indicateurs bien plus subtils : le soutien social, la liberté de faire ses propres choix, la perception de la corruption ou encore la générosité. Et c’est précisément là que le bât blesse. Si le modèle nordique repose sur la confiance et la cohésion, la société française semble, elle, minée par ce que les auteurs du rapport qualifient de pessimisme chronique.
Cette méfiance quasi culturelle envers les institutions, couplée à un sentiment d’inégalités croissantes, pèserait lourdement sur le moral collectif. Le fossé avec la Finlande n’est donc pas tant une question de PIB que de lien social effrité.
Et le reste du monde ?
La France n’est pas la seule grande puissance à la peine. Le Royaume-Uni (23e) et les États-Unis (24e) peinent à se maintenir dans le top 25, signe d’un malaise qui semble toucher plusieurs grandes démocraties occidentales. Leur recul progressif, année après année, suggère des défis communs liés à la polarisation politique et aux inégalités.
À l’inverse, certains pays surprennent. La Lituanie (16e) ou la Tchéquie (20e) montrent une progression fulgurante, illustrant une dynamique positive en Europe de l’Est. Des trajectoires qui prouvent que le bonheur national n’est pas une fatalité, mais bien le fruit de choix collectifs.
plus qu'un classement, un miroir
Au-delà du choc des chiffres, ce classement agit comme un miroir tendu à la société française. Il ne dit pas que la vie est objectivement plus dure en France qu’en Arabie saoudite, mais il révèle une perception, un ressenti collectif dégradé. C’est peut-être moins une question de conditions de vie que de confiance perdue : en l’avenir, en ses dirigeants, et peut-être, tout simplement, les uns envers les autres.
Selon la source : passeportsante.net