Russie : 1 120 soldats perdus en 24 heures, un coup dur pour l’armée de Poutine
Auteur: Simon Kabbaj
C’est un chiffre qui donne le vertige, un chiffre qui raconte à lui seul l’horreur de la guerre. 1 120 soldats russes perdus en une seule journée. Ce n’est pas une estimation sur un mois, mais le bilan macabre de 24 heures de combats, publié par l’état-major ukrainien le 10 octobre 2025. Ce rythme de pertes, digne des pires batailles de l’Histoire, n’est tout simplement pas soutenable. Alors que Moscou continue de nier l’évidence, la réalité du terrain montre une armée russe qui se vide de son sang, broyée par une défense ukrainienne de plus en plus efficace.
Des tactiques dignes de la Première Guerre mondiale
Comment expliquer un tel carnage ? Sur le terrain, les commandants russes, pressés par Moscou d’obtenir des résultats, ordonnent des assauts frontaux suicidaires contre des positions ukrainiennes lourdement fortifiées. Des vagues de fantassins, souvent des mobilisés mal entraînés ou des prisonniers, sont envoyées à découvert à travers des champs de mines, sous un déluge d’artillerie. C’est la tristement célèbre tactique du ‘hachoir à viande’, qui vise à submerger l’ennemi par le nombre, sans se soucier des pertes humaines. C’est une boucherie à ciel ouvert, une régression vers les tactiques les plus brutales du siècle dernier.
La supériorité technologique ukrainienne : drones et artillerie de précision
Face à cette masse humaine, l’Ukraine oppose une technologie redoutable. Le champ de bataille est devenu un terrain de chasse pour des milliers de drones FPV. Ces petits drones kamikazes, coûtant quelques centaines de dollars, traquent chaque soldat, chaque véhicule russe. Ils servent aussi à guider les tirs de l’artillerie de précision fournie par l’Occident. Là où les Russes tirent en masse en espérant toucher quelque chose, les Ukrainiens tirent moins mais avec une précision chirurgicale. Chaque concentration de troupes est repérée et immédiatement pulvérisée. Pour les soldats russes, c’est une mort invisible et inévitable qui tombe du ciel.
Avdiivka et Zaporijjia : les points chauds du massacre
Cette hécatombe se concentre sur plusieurs secteurs clés du front. La région d’Avdiivka, dans le Donbass, est actuellement la plus sanglante. Les Russes y lancent des assauts incessants pour tenter de percer, se heurtant à des fortifications que les Ukrainiens ont eu des années pour construire. Plus au sud, sur le front de Zaporijjia, les Russes se brisent les dents sur la fameuse ‘ligne Surovikin’, un réseau de tranchées et de champs de mines quasi infranchissable. Dans ces deux secteurs, la stratégie russe est la même : envoyer des hommes jusqu’à l’épuisement, pour des gains de terrain minimes, voire nuls.
Une crise démographique qui s'annonce pour la Russie
À ce rythme de 1 120 pertes par jour, on parle de plus de 400 000 hommes perdus en un an. Ajouté aux pertes déjà subies, le total pourrait dépasser le million d’ici la fin 2025. C’est un désastre démographique pour une Russie déjà en déclin. Ce sont les régions pauvres et les minorités ethniques de Sibérie ou du Caucase qui paient le plus lourd tribut, vidant des villages entiers de leurs hommes. Poutine est peut-être en train de gagner quelques mètres en Ukraine, mais il risque de perdre la cohésion de son propre pays à long terme.
L'effondrement moral d'une armée
Face à cette mort quasi certaine, le moral des troupes russes s’effondre. Les désertions se multiplient, des soldats se mutilent pour être évacués, et de plus en plus se rendent volontairement aux Ukrainiens. Pour maintenir la discipline, le commandement russe a recours à la terreur, avec des exécutions sommaires de ceux qui refusent d’attaquer. Mais même la peur ne suffit plus. L’armée russe est en train de se désintégrer de l’intérieur, rongée par le désespoir et la violence interne.
Conclusion : le compte à rebours a commencé pour Poutine
Ces 1 120 morts en une journée sont bien plus qu’une statistique. C’est le symptôme d’une armée qui craque et d’un régime qui a atteint ses limites. L’Ukraine, grâce à sa stratégie d’usure intelligente et au soutien occidental, est en train de prouver qu’elle peut gagner cette guerre. Chaque jour, elle broie l’outil militaire de Poutine, le rapprochant un peu plus de l’effondrement. Le compte à rebours semble avoir commencé pour le Kremlin. La question n’est plus de savoir si la machine de guerre russe va s’arrêter, mais quand.
Selon la source : kyivindependent.com