Une patiente hospitalisée en urgence a été traitée avec du Coca-Cola : une méthode médicale surprenante qui a permis une guérison en 24 heures
Auteur: Adam David
Quand une femme de 63 ans se présente aux urgences de Boston, se plaignant de douleurs à l’estomac et de vomissements, personne n’imagine le traitement qui allait la soulager. Les symptômes sont intenses, le diagnostic incertain. Pourtant, la solution à ses maux tenait en quelques canettes de Coca-Cola. Une histoire médicale aussi surprenante qu’efficace, rapportée par le prestigieux New England Journal of Medicine.
Des mois de douleur et un diagnostic flou
Cela faisait des mois que la douleur la rongeait. Pas seulement des nausées, mais une sensation de brûlure qui irradiait de l’abdomen jusqu’au dos. Son dossier médical, déjà bien rempli – diabète de type 2, insuffisance rénale, reflux gastrique –, ne fournissait aucune explication évidente à cette crise aiguë. Pour le personnel de l’hôpital Brigham and Women’s de Boston, c’était une véritable énigme. Les symptômes ne collaient pas tout à fait avec ses pathologies connues.
La découverte d'une masse inattendue
Pour y voir plus clair, l’équipe médicale a donc lancé une batterie de tests, dont un scanner abdominal. C’est là que la vérité a éclaté. Les images ont révélé un estomac gonflé, semblant rempli d’une masse semi-solide. Le nom scientifique ? Un « bézoard gastrique ». En clair, un agglomérat de matières non digérées, le plus souvent des fibres de fruits et légumes, qui a formé un bloc compact dans son estomac. Un phénomène rare, que l’on observe chez moins de 0,5 % des patients subissant une endoscopie.
Un remède que personne n'attendait
Face à un bézoard, la procédure classique implique souvent une intervention endoscopique pour le fragmenter, voire une chirurgie pour l’extraire. Des méthodes efficaces, mais invasives. Or, les médecins ont opté pour une approche radicalement différente, une sorte de secret de polichinelle dans le milieu médical pour ce cas précis : le Coca-Cola.
L'étonnante chimie du soda
On entend souvent, à tort, que les sodas soulagent les maux de ventre du quotidien. Ici, c’est une tout autre histoire. La célèbre boisson n’agit pas comme un remède de grand-mère, mais comme un agent chimique. Son acidité très élevée, due aux acides carbonique et phosphorique, a la capacité de décomposer et de dissoudre les matières fibreuses qui composent ces bézoards spécifiques. C’est un mécanisme documenté, bien que peu conventionnel.
Une prescription inhabituelle pour un rétablissement record
La prescription du médecin avait de quoi dérouter : boire l’équivalent de huit canettes et demie de Coca-Cola en l’espace de douze heures. Problème, la patiente a avoué ne pas aimer les boissons gazeuses. La dose a donc été négociée à la baisse, réduite de moitié. Le résultat fut spectaculaire. Moins de 24 heures plus tard, ses nausées et sa gêne abdominale avaient presque entièrement disparu. Un nouvel examen endoscopique a confirmé l’incroyable : la masse s’était littéralement volatilisée.
l'ombre d'un médicament pour la perte de poids
Mais alors, comment ce bézoard s’est-il formé ? Les médecins ont une piste sérieuse : le sémaglutide. Ce principe actif, qu’on retrouve dans des médicaments comme Ozempic, est utilisé pour traiter le diabète, mais il est de plus en plus détourné pour la perte de poids. L’un de ses effets est de ralentir considérablement la vidange de l’estomac. Dans de rares cas, ce ralentissement peut favoriser l’accumulation de résidus alimentaires jusqu’à former un bloc. Une guérison insolite qui ouvre une fenêtre sur les effets secondaires, parfois inattendus, de médicaments devenus de véritables phénomènes de société.
Selon la source : science-et-vie.com