L’inquiétude mondiale grandit face à l’émergence du nouveau variant du Covid “Stratus”
Auteur: Simon Kabbaj
Juste au moment où l’on pensait pouvoir souffler un peu, un nouveau nom s’est invité dans l’actualité sanitaire : ‘Stratus’. Ce surnom a été donné à un nouveau variant du Covid qui a commencé à faire parler de lui début octobre 2025. Les premières informations, en provenance des réseaux hospitaliers du monde entier, ne sont pas alarmantes sur la gravité de la maladie, mais elles soulèvent une préoccupation majeure, surtout pour les plus jeunes : le risque de développer un Covid long après plusieurs infections.
Qu'est-ce que ce variant 'Stratus' ?
‘Stratus‘ est le nom informel donné à une nouvelle branche de la grande famille Omicron, appelée XFG. Détecté pour la première fois en Asie du Sud-Est début 2025, il s’est propagé rapidement pendant l’été, devenant dominant dans de nombreux pays à la rentrée scolaire. L’Organisation Mondiale de la Santé le classe comme ‘variant sous surveillance’. Cela signifie qu’il a des mutations intéressantes à suivre, mais qu’il n’y a pas de preuve qu’il soit plus dangereux que les variants précédents.
Quels sont les symptômes et pourquoi se propage-t-il si vite ?
Les symptômes sont les mêmes que ceux que l’on connaît bien avec Omicron : mal de gorge, toux, fièvre, maux de tête, courbatures… Certains médecins ont noté un mal de gorge particulièrement intense, décrit comme une sensation de ‘lame de rasoir’. Mais pour les personnes vaccinées, la maladie reste généralement bénigne. Alors, pourquoi se propage-t-il si vite ? Son principal atout, si l’on peut dire, est sa capacité à ‘échapper’ à notre immunité. Il arrive à infecter des personnes qui ont déjà eu le Covid ou qui sont vaccinées. C’est ce qui lui permet de gagner du terrain, même si sa gravité reste similaire.
Le vrai danger : le risque de Covid long chez les enfants
C’est le point qui inquiète le plus les pédiatres. Une grande étude américaine a montré qu’une deuxième infection au Covid double le risque de développer un Covid long chez les enfants et les adolescents. Attention, cela ne veut pas dire que la plupart des enfants auront un Covid long après une deuxième infection. Ce risque reste faible. Mais il augmente à chaque nouvelle infection. C’est un risque cumulatif.
Le Covid long chez l'enfant : des signes parfois différents
Chez l’enfant, le Covid long ne se manifeste pas toujours comme chez l’adulte. Bien sûr, il peut y avoir la fatigue, la toux persistante ou les maux de tête. Mais chez les plus petits, il faut être attentif à d’autres signes : troubles du sommeil, irritabilité, manque d’appétit, ou changements de comportement. Si votre enfant ne retrouve pas son énergie habituelle 2 à 4 semaines après avoir eu le Covid, il est important d’en parler à votre pédiatre.
Comment se protéger et protéger les autres ?
Les bonnes habitudes restent les mêmes. La première ligne de défense est la vaccination à jour. Les vaccins de la saison 2025-2026 sont disponibles et recommandés. Ensuite, l’aération des pièces est cruciale. Ouvrir les fenêtres ou utiliser un purificateur d’air peut faire une grande différence. Enfin, le masque reste un outil précieux dans les lieux bondés et mal ventilés, surtout en période de forte circulation du virus. Il ne s’agit pas de revenir à des mesures strictes, mais d’adopter des réflexes de bon sens.
Le Covid n'est pas la seule menace...
Cette nouvelle vague nous rappelle que nous ne sommes pas à l’abri d’autres épidémies. Les scientifiques surveillent de près d’autres virus. La grippe aviaire H5N1, qui a touché des bovins aux États-Unis, inquiète en cas de transmission à l’homme. La variole du singe (Mpox) n’a jamais complètement disparu. Et d’autres virus plus rares comme le Nipah font l’objet d’une surveillance constante. Cela nous rappelle l’importance d’avoir des systèmes de santé solides et réactifs.
La menace silencieuse : la résistance aux antibiotiques
En parallèle de ces virus, une autre crise, plus lente mais tout aussi dangereuse, progresse : la résistance aux antibiotiques. Des bactéries courantes deviennent de plus en plus difficiles à traiter. Une simple infection pourrait redevenir un danger mortel. Cette crise est due à notre surconsommation d’antibiotiques. La solution passe par une utilisation plus raisonnée, mais aussi par la recherche de nouveaux médicaments. C’est un marathon qui demande l’implication de tous : médecins, patients, agriculteurs et gouvernements.
Conclusion : Vivre avec le virus, intelligemment
Alors, que retenir de l’arrivée de ‘Stratus’ ? Ce n’est pas le signe d’une nouvelle catastrophe, mais un rappel à l’ordre. Les réinfections ne sont pas anodines, surtout pour les enfants. Il ne s’agit pas de paniquer, mais d’adopter des habitudes intelligentes pendant les saisons où les virus circulent le plus. La vaccination, une bonne aération, le port du masque dans les situations à risque… ce sont des gestes simples qui permettent de réduire les risques. C’est ainsi que nous apprendrons à vivre avec ce virus, en protégeant les plus vulnérables sans paralyser nos vies.
Selon la source : nbcnewyork.com