Adieu la constipation : ces aliments approuvés par les experts font effet en quelques jours !
Auteur: Adam David
Pendant des décennies, le conseil semblait immuable : contre la constipation, rien de tel qu’une poignée de pruneaux et beaucoup de fibres. Pourtant, une étude britannique d’envergure, menée par le King’s College de Londres, vient de rebattre les cartes et de tordre le cou à bien des idées reçues. Une petite révolution pour les millions de personnes qui souffrent en silence de ce trouble digestif.
Un mal silencieux, des remèdes incertains
On a tendance à le sous-estimer, mais le mal est profond. La constipation chronique touche environ une personne sur dix dans le monde, altérant sérieusement la qualité de vie. Face à ce fléau, les recommandations médicales reposaient jusqu’ici sur des bases étonnamment fragiles. L’injonction à consommer plus de fibres et à boire beaucoup d’eau s’apparentait davantage à une tradition qu’à une certitude scientifique.
C’est précisément ce manque de preuves solides que les chercheurs britanniques ont voulu combler. Ils ont passé au crible 75 essais cliniques, une somme de travail considérable pour enfin séparer le bon grain de l’ivraie.
Le pruneau détrôné, le son de blé sur la sellette
Le verdict de l’étude est sans appel et risque de surprendre. Le son de blé, les dattes et, oui, même les sacro-saints pruneaux n’ont pas démontré d’efficacité probante pour soulager la constipation chronique. Attention, cela ne signifie pas qu’ils sont inutiles pour le transit de tout un chacun, mais que dans le cadre d’une pathologie installée, leur statut de remède miracle est aujourd’hui remis en question.
De la même manière, l’étude n’a pas trouvé de données suffisantes pour recommander des cures de séné ou un régime extrêmement riche en fibres, qui peut parfois même aggraver les symptômes chez certains patients en provoquant ballonnements et inconfort.
Les vrais alliés du transit : le kiwi et l'eau minérale en tête
Mais alors, par quoi remplacer ces habitudes bien ancrées ? Les chercheurs londoniens mettent en avant des solutions aussi surprenantes qu’efficaces. La plus notable est sans doute le kiwi : la consommation de deux à trois fruits par jour est désormais officiellement recommandée pour améliorer la fréquence et la consistance des selles. Une piste simple et naturelle.
Autre recommandation validée par la science : l’eau minérale. Pas n’importe laquelle, cependant. Celles riches en magnésium, calcium, sodium ou sulfates ont un effet avéré sur la stimulation du transit. Le choix de sa bouteille d’eau au supermarché pourrait donc avoir un impact bien réel.
Repenser sa routine, du pain au complément
Ce n’est pas tout. L’étude valide également l’intérêt du pain de seigle, plus dense et riche en certaines fibres, comme alternative au pain blanc. Pour ceux qui ont besoin d’un coup de pouce supplémentaire, les compléments à base de psyllium (une fibre soluble qui forme un gel au contact de l’eau) ont aussi fait leurs preuves.
« Il n’existe pas assez de preuves que le régime riche en fibres soulage réellement la constipation », résume la Dr Eirini Dimidi, autrice principale de l’étude. Pour elle, ces nouvelles stratégies, comme le simple fait de remplacer son pain ou de manger des kiwis, « pourraient vraiment aider les patients ».
Comprendre le mécanisme pour mieux agir
Loin d’être un simple caprice de notre corps, la constipation est une mécanique complexe. On parle de constipation lorsque l’on va à la selle moins de trois fois par semaine, avec des selles souvent dures et difficiles à évacuer. Ce ralentissement du transit peut avoir de multiples causes : manque d’activité physique, hydratation insuffisante, effets secondaires de médicaments ou simplement une prédisposition individuelle.
Ignorer le problème peut mener à un cercle vicieux de ballonnements, de douleurs et, à plus long terme, de complications comme les hémorroïdes. D’où l’importance de trouver des solutions qui fonctionnent vraiment.
vers une prise en charge sur mesure
Ces nouvelles directives marquent une avancée majeure, comme le souligne le professeur Kevin Whelan, co-auteur de l’étude. Pour la première fois, les patients et les médecins disposent d’une feuille de route claire, basée sur des preuves scientifiques, pour gérer la constipation par l’alimentation. C’est la fin du « tout-fibre » et le début d’une approche plus fine, plus personnalisée.
Le champ de recherche reste ouvert. D’autres aliments souvent cités, comme le riz, les bananes ou même le café, feront l’objet de futures études. À terme, ces travaux pourraient bien inspirer les recommandations officielles d’organismes comme l’OMS, changeant durablement notre façon d’aborder ce trouble si commun.
Selon la source : passeportsante.net