Vous mangez vos pommes au mauvais moment ? Voici quand elles boostent vraiment la perte de poids !

Commencer sa journée avec une pomme ? C’est une excellente idée, selon Jacqueline A. Vernarelli, épidémiologiste en nutrition. Faible en calories mais riche en fibres, elle procure une sensation de satiété qui aide à tenir jusqu’au déjeuner. Son faible indice glycémique, couplé à l’acide chlorogénique qu’elle contient, participe aussi à réguler la glycémie et à éviter le fameux « coup de barre » de fin de matinée.

Lauren Manaker, diététicienne, tempère un peu : une seule pomme ne va pas révolutionner votre métabolisme. En revanche, elle confirme que ce petit rituel matinal peut donner un coup de pouce en douceur pour réveiller un transit un peu paresseux.

Et si on la croquait une heure ou deux avant de passer à table ? L’idée est loin d’être bête, notamment dans une optique de gestion du poids. En calmant la faim, la pomme aide à arriver au repas avec un appétit plus modéré, ce qui facilite le contrôle des portions. Simple, mais efficace.

« Manger une pomme avec ou avant un repas équilibré peut aider à limiter les pics de glycémie », explique Morgan Walker, professeure adjointe en diététique. Les fibres, encore elles, ralentissent l’absorption des glucides du repas. C’est un moyen simple de viser des niveaux d’énergie plus stables tout au long de la journée.

La pomme comme en-cas pré-entraînement, bonne ou mauvaise pioche ? Ça dépend. Pour certains, ses sucres naturels fournissent un véritable regain d’énergie. Les fibres, en stabilisant la glycémie, évitent la baisse de régime en plein effort. Ashley Koff, nutritionniste, confirme que quelques tranches de pomme peuvent être un excellent carburant pour beaucoup.

Mais attention, prévient Lauren Manaker. Si vous êtes sensible des intestins, mieux vaut éviter de la consommer juste avant une séance très intense. Les fibres pourraient vous jouer des tours. Le mieux reste de tester : pour certains, deux à trois heures avant l’effort est idéal, pour d’autres, juste avant convient parfaitement.

L’intégrer aux repas est aussi une option pleine de bon sens. Dans un porridge, des pancakes ou même un plat salé, elle apporte une touche de douceur et augmente le sentiment de satiété. Mais c’est peut-être après le dîner qu’elle révèle l’un de ses plus grands talents : celui de satisfaire une envie de sucre sans faire de dégâts.

« Une pomme, éventuellement accompagnée d’une noisette de purée d’amandes ou d’une pincée de cannelle, est une excellente façon de calmer une fringale sucrée du soir », suggère Morgan Walker. C’est une manière saine et satisfaisante de clore le repas et d’éviter les grignotages nocturnes moins judicieux.

Après avoir exploré toutes ces pistes, on en revient à une conclusion pleine de pragmatisme. « Je dis toujours que le meilleur moment pour manger une pomme, c’est le moment où vous allez effectivement la manger », résume Lauren Manaker avec simplicité. Que ce soit le matin pour vous réveiller ou l’après-midi pour une pause, l’essentiel est qu’elle trouve sa place dans votre routine.

Plus que le timing, la diététicienne insiste sur la manière. « J’aime associer la pomme à du beurre de cacahuètes ou d’amandes. On y ajoute de bonnes graisses et des protéines, ce qui aide encore plus à stabiliser la glycémie. » Et, bien sûr, elle rappelle un détail crucial : on la mange avec la peau, là où se cache une grande partie de ses précieuses fibres.

Alors, faut-il mettre un réveil pour manger sa pomme ? Certainement pas. Si certains moments de la journée semblent optimiser ses bienfaits pour des objectifs précis – la satiété avant un repas, l’énergie avant le sport –, la vérité est plus simple. Le meilleur moment, c’est celui qui vous convient. L’acte de manger ce fruit formidable est, en soi, bien plus important que l’heure à laquelle on le fait.