De la pluie au Sahara ? Le désert pourrait devenir plus humide que jamais

Auteur: Mathieu Gagnon

2025-10-18 19:22:14

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Crédit: freepik

Imaginez le Sahara, cet immense désert si sec qu’on peine à y trouver une goutte d’eau. On nous l’a toujours décrit comme l’un des endroits les plus arides de la planète. Et pourtant, des scientifiques nous disent aujourd’hui que tout cela pourrait bien changer. D’ici la fin de notre siècle, ce paysage de sable pourrait recevoir beaucoup, beaucoup plus de pluie qu’on ne l’a jamais vu. C’est une nouvelle assez incroyable, n’est-ce pas ?

Ce que les scientifiques ont découvert

Des chercheurs de l’Université de l’Illinois à Chicago ont fait une prédiction étonnante. Ils estiment que le Sahara pourrait recevoir jusqu’à 75% de pluie en plus par rapport à ce qu’il a connu par le passé. Pour vous donner une idée, le désert reçoit actuellement très peu de précipitations chaque année. Une telle augmentation changerait complètement la face de la région. Leurs travaux, très sérieux, ont été publiés dans une revue scientifique reconnue.

Un impact bien au-delà du désert

Thierry Ndetatsin Taguela, le chercheur principal de cette étude, nous alerte : « Ces changements de pluie vont toucher des milliards de gens, en Afrique et même ailleurs ». Ce n’est pas une petite affaire. Il explique qu’il va falloir s’organiser pour faire face à ces nouveautés. Par exemple, il faudra penser à comment gérer les inondations potentielles, mais aussi à choisir des cultures qui résistent mieux à la sécheresse dans les zones qui, elles, deviendront plus sèches. C’est tout un équilibre qui est en train de changer.

Comment sont-ils arrivés à cette conclusion ?

Pour prédire l’avenir, les scientifiques ne lancent pas de dés. Ils ont utilisé ce qu’on appelle des modèles climatiques, qui sont en fait de très puissants programmes informatiques. Ils en ont utilisé 40 différents pour être plus sûrs de leurs résultats. Ils ont simulé le climat de la deuxième moitié de notre siècle (de 2050 à 2099) et l’ont comparé à la période passée (1965-2014). Ils ont regardé deux scénarios : un où l’on pollue modérément, et un autre où l’on pollue vraiment beaucoup.

Des pluies en hausse... mais pas partout

Dans les deux scénarios, les résultats montrent une augmentation générale des pluies sur l’Afrique. C’est surtout le Sahara qui voit la plus grosse augmentation avec ses +75%. Mais d’autres régions sont aussi concernées : le sud-est de l’Afrique pourrait voir +25% de pluies et le centre-sud +17%. Attention cependant, car tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. La région du sud-ouest, elle, deviendrait plus sèche, avec une baisse de 5% des pluies.

La grande surprise du Sahara

Le chercheur M. Taguela l’avoue lui-même : « C’est surprenant pour une région si sèche ». Le Sahara pourrait quasiment doubler la quantité de pluie qu’il recevait. C’est énorme. Il précise tout de même qu’il y a encore des incertitudes sur la quantité exacte de pluie. Les modèles sont d’accord sur la tendance (plus humide), mais pas sur les chiffres précis. Il est donc crucial de continuer à améliorer ces outils pour avoir des prévisions encore plus fiables.

Mais au fait, pourquoi un tel changement ?

La raison principale, c’est le réchauffement climatique. C’est assez simple à comprendre : quand les températures augmentent, l’air devient capable de retenir plus d’humidité, un peu comme une éponge plus grande. Et quand l’air est plein d’humidité, il finit par pleuvoir davantage. C’est ce mécanisme qui explique en grande partie ces prévisions de pluies plus abondantes.

Conclusion : Un monde qui change et auquel il faut s'adapter

Finalement, cette étude nous montre une chose : notre planète est en pleine transformation. Un Sahara plus vert peut sembler être une bonne nouvelle, mais cela apportera aussi son lot de défis. Comprendre ce qui se passe est la première étape pour pouvoir s’adapter. Que ce soit pour un avenir avec plus d’eau ou moins d’eau, l’important est de se préparer dès maintenant pour faire face, sereinement, à ce qui nous attend.

Selon la source : scitechdaily.com