Quand le corps perd ses repères
Les fluides corporels, eux, ne sont plus tirés vers le bas. Ils remontent vers la tête, provoquant des visages bouffis, une pression derrière les yeux et ce que les astronautes appellent l’effet ‘jambes de poulet’. La colonne vertébrale s’étire, offrant quelques centimètres de plus, mais souvent au prix de vives douleurs dorsales. Un retour sur Terre impose une longue et difficile rééducation.
L'espace, une menace inscrite dans nos gènes
Ce bouleversement génétique est alimenté par un ennemi invisible et constant : les radiations cosmiques. Sans le bouclier de la magnétosphère terrestre, les astronautes y sont exposés en permanence, augmentant les risques de cancers et de maladies auto-immunes sur le long terme.
La riposte : sport intense et gravité artificielle
À plus long terme, les ingénieurs planchent sur une solution plus radicale : la gravité artificielle. L’idée serait de faire tourner certaines parties du vaisseau spatial pour recréer par la force centrifuge une pesanteur de substitution. Un défi technique immense, mais peut-être la seule voie viable pour un voyage de plusieurs mois vers Mars.
Vivre comme sur Mars, mais sur les volcans d'Hawaï
Sous un dôme alimenté par des panneaux solaires, ils testent des protocoles, cultivent des plantes sous des lumières artificielles et apprennent à gérer les imprévus, comme une panne générale d’électricité en pleine nuit. ‘Extrême’ est le mot qui revient sans cesse pour qualifier cette expérience, où chaque sortie à l’extérieur se fait en lourd scaphandre.
Conclusion : plus qu'un défi technologique, une épreuve humaine
Finalement, la conquête de Mars révèle sa vraie nature. Ce n’est pas seulement une question de propulsion ou de boucliers thermiques. C’est avant tout un défi lancé à notre propre biologie, à notre capacité d’adaptation et à notre résilience psychologique face à l’inconnu le plus total.
Selon la source : geo.fr