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Cet implant bionique pourrait-il vraiment rendre la vue aux aveugles ?

 Auteur: Adam David
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Cet implant bionique pourrait-il vraiment rendre la vue aux aveugles ?
Crédit: freepik
C’est une nouvelle qui sonne presque comme de la science-fiction, mais qui est pourtant bien réelle. Des patients, rendus aveugles par la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), ont pu lire à nouveau. Le secret ? Un minuscule implant sous-rétinien, fruit d’une étude européenne jugée « exceptionnelle » par la communauté médicale et qui pourrait bien changer la vie de millions de personnes.

  C’est 'out of this world' : le retour à la lecture de Sheila

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Crédit: freepik
Pour comprendre la portée de cette avancée, il faut écouter Sheila Irvine, 70 ans. Après trente ans passés avec une tache noire au centre de sa vision, l’empêchant de distinguer les visages ou de lire une ligne, elle faisait partie des volontaires de l’essai clinique. « C’est ‘out of this world’ » (c’est incroyable), a-t-elle confié à la BBC. Aujourd’hui, elle peut à nouveau lire son courrier, s’adonner aux mots croisés et même jouer au Sudoku. Un quotidien retrouvé qui semblait à jamais perdu.

  La DMLA, ce mal qui ronge le centre de la vision

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Crédit: freepik
La DMLA est la première cause de cécité chez les plus de 60 ans dans les pays industrialisés. Cette maladie s’attaque insidieusement à la macula, la zone centrale de la rétine qui nous permet de voir les détails avec précision. Jusqu’ici, sa forme la plus répandue, dite « sèche », laissait les médecins démunis. Pour plus d’un million de Français, cela signifiait une perte d’autonomie progressive, l’abandon de la lecture, de la conduite, et un isolement grandissant.

  Comment fonctionne cet œil bionique ?

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Crédit: freepik
Alors, comment ça marche concrètement ? L’opération consiste à glisser sous la rétine une puce photovoltaïque de 2 millimètres, pas plus épaisse qu’un cheveu. Le patient porte ensuite une paire de lunettes un peu spéciales, équipées d’une caméra miniature. Celle-ci filme l’environnement, et un microprocesseur transforme les images en signaux infrarouges. Ces signaux sont projetés dans l’œil et viennent activer la puce, qui stimule à son tour le nerf optique. Le cerveau fait le reste : il interprète ces nouvelles informations comme des images.

  Une étude européenne aux résultats spectaculaires

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Crédit: freepik
Mené dans cinq pays européens, notamment au prestigieux hôpital Moorfields de Londres, l’essai a inclus 38 patients à un stade terminal de la maladie. Les résultats, publiés dans le très sérieux *New England Journal of Medicine*, sont sans appel. Les participants implantés ont pu lire en moyenne 25 lettres supplémentaires, soit l’équivalent de cinq lignes sur un tableau d’ophtalmologue. « C’est la première technologie capable de rendre une vision utile au quotidien », s’enthousiasme le Pr Mahi Muqit, chirurgien à Moorfields.

  Un espoir immense, mais pas encore un miracle

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Crédit: freepik
Il faut toutefois rester mesuré. Il ne s’agit pas d’un retour à une vision parfaite. Les patients ne voient pas le monde comme avant ; ils doivent apprendre à décoder les signaux que leur cerveau reçoit. Le processus demande du temps, de la rééducation et une grande concentration. C’est une vision fonctionnelle, suffisante pour s’orienter, reconnaître des formes et retrouver une autonomie précieuse, mais le chemin reste long avant une adoption à grande échelle.

  Conclusion : vers une nouvelle ère pour la vision artificielle ?

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Crédit: freepik
Même si l’implant « Prima » n’est pas encore sur le marché, les chercheurs espèrent une autorisation en Europe d’ici quelques années. Pour le Dr Peter Bloomfield, de la Macular Society, cette avancée marque « une étape historique après des décennies d’échecs thérapeutiques ». On assiste peut-être aux prémices d’une révolution, où la technologie ne se contente plus de nous assister, mais vient réparer ce que la nature ne peut plus guérir. Une lueur d’espoir pour des millions de regards éteints.

Selon la source : passeportsante.net

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