Pourquoi votre panier d’épicerie coûte plus cher : le point sur l’inflation de septembre au Canada
Auteur: Mathieu Gagnon
Comprendre la hausse des prix en septembre

Le taux d’inflation annuel au Canada a grimpé à 2,4 %. Pour le dire simplement, cela veut dire que ce qui vous coûtait 100 dollars l’an dernier vous en coûte aujourd’hui 102,40. C’est une hausse plus forte que ce que les experts avaient prédit, et la principale raison se trouve dans nos assiettes.
L’épicerie, le nerf de la guerre

Qu’est-ce qui a le plus augmenté ? Principalement les légumes frais et les produits sucrés. Mais ce n’est pas tout. Le bœuf, qu’il soit frais ou congelé, et même le café ont vu leurs prix grimper. La raison est assez simple : quand il y a moins de produits disponibles, comme c’est le cas pour le bœuf et le café en ce moment, les prix montent. C’est la loi de l’offre et de la demande, tout simplement.
Le logement, une autre source d’inquiétude

L’essence, une baisse moins marquée

Pourquoi cette baisse est-elle moins importante ? L’an dernier, de grosses inquiétudes sur l’économie mondiale avaient fait chuter le prix du pétrole. Cette année, des problèmes dans des raffineries au Canada et aux États-Unis ont empêché les prix de baisser autant. C’est un peu technique, mais l’idée à retenir, c’est que le soulagement à la pompe est moins grand qu’on aurait pu l’espérer.
Même les voyages coûtent plus cher

La raison ? De grands événements en Europe et aux États-Unis ont rendu les hôtels beaucoup plus chers, ce qui a tiré tous les prix vers le haut. Partir en vacances à l’automne est donc devenu un peu plus luxueux.
Quel impact sur nos taux d’intérêt ?

Pour prendre sa décision, la Banque regarde surtout l’inflation « de base », c’est-à-dire sans les produits dont les prix changent tout le temps, comme l’essence. Or, cette inflation de base reste au-dessus de 3 %, ce qui est plus élevé que ce que la Banque souhaite. Un économiste de la Banque de Montréal, Douglas Porter, a dit que cela rendait la prochaine décision sur les taux d’intérêt « un peu plus intéressante que prévu ». En clair, on s’attendait à ce que la Banque baisse ses taux pour aider l’économie, mais avec cette inflation, ce n’est plus si certain.
Les experts sont partagés sur la suite

D’autres, cependant, croient qu’une baisse est encore possible. Pourquoi ? Parce que le patron de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a récemment exprimé des inquiétudes sur la fragilité du marché du travail. Bref, le suspense reste entier et la décision sera connue le 29 octobre.
Conclusion : Ce qu’il faut retenir

Pour nous, au quotidien, cela signifie qu’il faut continuer à être vigilants avec notre budget, surtout en faisant les courses. Les prochains mois nous diront si cette tendance va se poursuivre ou si nous aurons un peu de répit pour notre portefeuille.