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Et si on pouvait ‘cuire’ le cancer sans abîmer le corps ? Une nouvelle thérapie s’y attaque
Crédit: freepik

Une lueur d’espoir face aux traitements actuels

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Les traitements contre le cancer sauvent des vies, c’est un fait. Mais souvent à un prix très élevé pour le corps. Entre les effets dévastateurs de la chimiothérapie et les brûlures de la radiothérapie, la frontière entre guérir et agresser est parfois mince. C’est ce constat, partagé par des millions de patients et de médecins, qui pousse la recherche vers une autre voie.

Imaginez un traitement capable de viser uniquement les cellules malades, avec la précision d’un sniper, tout en laissant les tissus sains intacts. Ce n’est plus tout à fait de la science-fiction. Une équipe de chercheurs américains et européens vient de mettre au point une technique qui pourrait bien changer la donne, en utilisant de simples particules d’étain et une lumière LED.

Le vieux rêve médical : soigner sans agresser

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Le grand défi de l’oncologie a toujours été le même : comment détruire la tumeur sans ravager le reste de l’organisme ? Les séquelles des traitements classiques – nausées, fatigue chronique, douleurs – sont devenues une partie tristement familière du parcours de soin. Cette réalité a nourri pendant des décennies la quête d’une approche plus fine, plus ciblée.

C’est dans ce contexte qu’une équipe de l’Université du Texas à Austin et de l’Université de Porto a peut-être trouvé une clé. Dans une publication remarquée de la revue ACS Nano, ils décrivent une thérapie lumineuse qui mise sur la précision plutôt que sur la force brute. L’idée ? Chauffer les cellules cancéreuses jusqu’à leur destruction, mais seulement elles.

Des ‘micro-radiateurs’ pour cibler les cellules malades

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Comment ça marche, concrètement ? Le dispositif est étonnamment simple et repose sur deux éléments. D’un côté, de minuscules particules d’oxyde d’étain, des ‘nanoflakes’ de quelques milliardièmes de mètre. De l’autre, une simple lumière LED, du type proche infrarouge, totalement inoffensive pour le corps.

Ces particules d’étain ont une propriété fascinante : elles absorbent cette lumière spécifique et la transforment instantanément en chaleur très localisée. Une fois injectées près d’une tumeur, il suffit de les ‘allumer’ avec la LED pour créer des points de chaleur intenses, capables de griller les cellules cancéreuses de l’intérieur, sans affecter leurs voisines saines.

Des résultats en laboratoire qui parlent d’eux-mêmes

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En laboratoire, les premiers essais sont spectaculaires. En à peine trente minutes d’exposition à la lumière, jusqu’à 92 % des cellules de cancer de la peau ont été éradiquées. Pour le cancer colorectal, le chiffre atteint 50 %, ce qui montre que l’efficacité varie, mais reste significative. Le tout, sans endommager les cellules saines environnantes.

Ce qui rend cette technologie particulièrement prometteuse, c’est l’utilisation d’une LED. D’autres approches de photothérapie existent, mais elles recourent souvent à des lasers puissants, coûteux et qui peuvent eux-mêmes causer des lésions. Ici, la source lumineuse est bon marché, non invasive et bien plus sûre. Un détail qui change tout.

Vers un traitement à domicile ?

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Et demain ? L’idée n’est pas de rester confiné au laboratoire. La simplicité du système ouvre des portes assez folles. Artur Pinto, qui pilote le projet au Portugal, imagine déjà des mini-appareils portables que les patients pourraient utiliser eux-mêmes.

On pourrait par exemple l’appliquer sur la peau après une opération chirurgicale pour éliminer les dernières cellules cancéreuses restantes et ainsi réduire drastiquement les risques de récidive. Une perspective qui allégerait non seulement le fardeau médical, mais aussi le stress psychologique associé aux suivis hospitaliers lourds.

Plus qu’une technologie, une nouvelle philosophie du soin

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Au-delà de la prouesse technique, c’est une véritable philosophie du soin qui se dessine : traiter sans mutiler, cibler sans affaiblir. Si les futurs essais cliniques confirment ces premiers résultats, cette innovation pourrait transformer la prise en charge de certains cancers, notamment cutanés ou superficiels.

Soutenu par le programme UT Austin Portugal, le projet a déjà obtenu de nouveaux financements pour adapter la méthode à d’autres types de tumeurs, comme le cancer du sein. C’est le signe que la communauté scientifique y croit. Cette thérapie coche toutes les cases : efficacité, respect du corps, accessibilité et simplicité.

Conclusion : le chemin est encore long, mais la voie est tracée

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Bien sûr, la route est encore longue avant une application sur l’homme. Les essais cliniques prendront des années et de nombreux obstacles devront être surmontés. Mais cette approche incarne une tendance de fond en médecine : chercher des solutions toujours plus précises, moins invasives et plus humaines.

Cette thérapie par la lumière et les nanoparticules n’est peut-être pas encore la solution miracle, mais elle représente un pas de géant vers une médecine où soigner ne rimerait plus forcément avec souffrir.

Selon la source : science-et-vie.com

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