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Le gluten, cet ennemi silencieux qui se cache dans nos assiettes ?
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La question qui agite nos estomacs

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Ballonnements, fatigue chronique, maux de tête… Et si le coupable se trouvait dans notre pain quotidien ? La question du gluten est sur toutes les lèvres, alimentant autant les conversations que les rayons des supermarchés. Pour y voir plus clair, nous avons interrogé Léa Zubiria, diététicienne-nutritionniste, qui démêle le vrai du faux sur cette protéine devenue l’ennemi public numéro un pour beaucoup.

Un invité surprise dans les aliments industriels

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Si l’on pense immédiatement au pain, aux pâtes ou aux pâtisseries, le gluten est en réalité bien plus malin. Il se niche là où on ne l’attend pas. « On en retrouve plus ou moins partout dans notre alimentation moderne », prévient d’emblée Léa Zubiria. Sauces industrielles, charcuteries sous vide, soupes en sachet et même certains yaourts… la liste est longue.

Pourquoi une telle omniprésence ? L’industrie agroalimentaire l’utilise comme un véritable couteau suisse : il donne du moelleux, de l’élasticité et sert de liant. Résultat, nous en consommons des quantités bien plus importantes qu’autrefois, souvent sans même le savoir.

Sensibilité et maladie cœliaque : ne pas tout mélanger

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Face aux inconforts, l’autodiagnostic est tentant. Pourtant, il est crucial de distinguer deux situations bien différentes. D’un côté, la maladie cœliaque, une pathologie auto-immune sérieuse qui abîme l’intestin et exige une éviction totale et à vie du gluten. De l’autre, une sensibilité au gluten non-cœliaque, bien plus répandue.

« Les personnes sensibles ne présentent pas de lésions intestinales, mais ressentent une myriade de symptômes après avoir consommé du gluten », explique la diététicienne. Troubles digestifs, bien sûr, mais aussi brouillard mental, fatigue ou migraines. Des maux réels, qui ne doivent pas être pris à la légère.

Le blé moderne, vraiment différent de celui de nos grands-parents ?

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Cette vague de sensibilité n’est pas qu’une simple mode. Elle s’ancre aussi dans l’évolution de notre agriculture. « Oui, le blé a changé », confirme Léa Zubiria. Pour des raisons de rendement et de résistance, les variétés modernes ont été sélectionnées pour être plus riches en gluten. Une protéine dont la structure s’est aussi complexifiée.

Ajoutez à cela un raffinage intense et des processus de panification accélérés, et vous obtenez un produit final bien plus difficile à digérer pour notre organisme. Le problème n’est donc pas le gluten en soi, mais peut-être ce que nous en avons fait.

Alors, que faire si l’on se sent concerné ?

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La première étape n’est pas de vider ses placards, mais de consulter. « Il est essentiel de faire un bilan médical pour écarter la maladie cœliaque ou une allergie au blé », insiste la spécialiste. Ce n’est qu’après ce diagnostic qu’un test d’éviction, encadré par un professionnel de santé, pourra être envisagé pour voir si les symptômes s’améliorent.

L’idée n’est pas de diaboliser un aliment, mais de comprendre ce qui se passe dans son propre corps. Vous êtes la personne la mieux placée pour savoir si quelque chose cloche.

Conclusion : écouter son corps avant les tendances

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Non, nous ne sommes pas tous devenus intolérants au gluten. Mais il est indéniable que beaucoup d’entre nous y sont plus sensibles, la faute à un cocktail d’industrialisation et de modifications agricoles. La solution n’est pas forcément une exclusion stricte pour tous, mais plutôt un retour au bon sens.

La clé, selon Léa Zubiria ? Varier son alimentation, privilégier les aliments bruts et peu transformés, et surtout, apprendre à écouter les signaux que nous envoie notre corps. C’est encore lui, notre meilleur guide.

Selon la source : passeportsante.net

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