Une découverte surprenante qui change 60 ans de certitudes sur notre métabolisme
Auteur: Mathieu Gagnon
Quand nos certitudes sur la graisse s’effondrent

Pourtant, un mystère persistait. Les patients nés sans cette enzyme ne devenaient pas obèses, bien au contraire. Ils perdaient leur tissu graisseux. Un vrai casse-tête qui vient enfin d’être résolu par une équipe française.
Ce que l’on croyait savoir sur l’enzyme LHS

La LHS, c’était un peu l’interrupteur. Quand le corps manquait d’énergie, des hormones comme l’adrénaline activaient cet interrupteur, et hop, la graisse était libérée pour nourrir nos organes. Une mécanique simple et bien huilée, du moins, c’est ce qu’on croyait.
Le paradoxe qui a tout changé : pas d’obésité, mais une perte de graisse

C’est là que ça devient étrange. L’obésité et la lipodystrophie, bien que totalement opposées en apparence, mènent aux mêmes complications métaboliques et cardiovasculaires. Dans les deux cas, les cellules graisseuses ne fonctionnent plus correctement.
La clé du mystère : une découverte inattendue dans la cellule

On la savait présente à la surface des gouttes de graisse, là où elle fait son travail de libération d’énergie. Mais l’étude, publiée dans la prestigieuse revue Cell Metabolism, révèle qu’elle est aussi présente… dans le noyau des cellules graisseuses. Le centre de commandement de la cellule ! Personne ne s’y attendait.
Le double jeu de l’enzyme LHS : son rôle secret de régulateur

Ce n’est pas tout. La quantité de LHS dans le noyau est finement régulée. L’adrénaline, qui l’active sur les gouttes de graisse, la fait aussi sortir du noyau. C’est ce qui se passe quand on jeûne. À l’inverse, chez les souris obèses, on trouve plus de LHS dans le noyau. C’est donc un mécanisme très précis.
Une découverte cruciale face à un enjeu de santé publique

Comprendre le fonctionnement intime de nos cellules graisseuses est donc absolument essentiel pour améliorer la prévention et les soins pour des millions de personnes.
Conclusion : de nouvelles pistes pour combattre les maladies métaboliques

On peut maintenant espérer développer de nouvelles approches pour mieux comprendre et, un jour peut-être, mieux traiter des maladies comme l’obésité. Une belle leçon de science qui nous rappelle que le corps humain a encore bien des secrets à nous révéler.