Un Mégatsunami de 500 mètres frappe l’Alaska : un mur d’eau plus haut qu’un gratte-ciel
Auteur: Mathieu Gagnon
Quand la montagne s’effondre dans la mer

Vous imaginez une vague plus haute que presque tous les gratte-ciel de New York ? C’est difficile à croire, et pourtant, c’est bien ce qui s’est passé dans un fjord isolé en Alaska. Le 10 août dernier, un pan entier de montagne a tout simplement glissé dans l’eau, provoquant une vague monstrueuse, un véritable mur d’eau. C’est le genre de chose qu’on voit dans les films catastrophes.
Heureusement, et c’est presque un miracle, personne n’a été blessé. Mais l’événement nous rappelle à quel point la nature peut être imprévisible et, disons-le, terrifiante.
L’origine du chaos : un glissement de terrain monumental

Tout a commencé très tôt, vers 5h30 du matin, dans un endroit appelé Tracy Arm, à environ 130 kilomètres de la capitale de l’Alaska, Juneau. Ce n’est pas une petite poignée de cailloux qui est tombée. Non, on parle de 100 millions de mètres cubes de terre et de roche. Pour vous donner une idée, c’est un volume absolument colossal qui s’est effondré d’un seul coup.
Un sismologue de l’État, Michael West, a été très clair : « Je suis presque certain que tout ce qui se trouvait au pied du glacier, juste à la base du glissement de terrain, aurait été complètement anéanti. » On ne peut qu’imaginer la violence inouïe de l’impact. Franchement, ça donne froid dans le dos.
Une vague qui défie l’imagination

La conséquence directe de ce plongeon ? Un mégatsunami. La première vague qui a déferlé sur le versant opposé du fjord a atteint une hauteur estimée entre 470 et 500 mètres. C’est simple, c’est plus haut que tous les gratte-ciel de New York, à l’exception du One World Trade Center. Une véritable montagne d’eau.
L’histoire aurait pu être tragique. Des kayakistes qui campaient sur une île à l’entrée du fjord ont vu tout leur matériel emporté par les flots. Par chance, ils s’en sont sortis sains et saufs. Une chance incroyable, quand on y pense.
L’alerte inattendue d’une navigatrice

Ce qui est fascinant, c’est que l’alerte n’est pas venue d’un système sophistiqué. C’est une femme, Christine Smith, propriétaire d’un bateau de croisière, qui a remarqué que quelque chose clochait à des kilomètres de là. Elle a vu le niveau de l’eau monter alors que la marée aurait dû descendre. Un drôle de pressentiment. Elle a alors contacté un sismologue, qui a pu confirmer ses doutes.
En parallèle, les scientifiques du Centre sismique d’Alaska ont détecté le signal du glissement de terrain sur leurs appareils, même à plus de 1 000 kilomètres de distance. La Terre avait vraiment tremblé.
Des vagues qui n’en finissaient plus

Et ce n’était pas fini. L’événement a créé ce que les experts appellent une « seiche ». C’est un peu comme quand on fait bouger l’eau dans une baignoire : elle continue d’aller et venir pendant un bon moment. Dans le fjord, l’eau a fait des va-et-vient toutes les minutes pendant 35 heures après le glissement de terrain initial. Trente-cinq heures !
Même si cette vague n’a pas battu le record du monde (le plus haut tsunami jamais enregistré, également en Alaska, faisait 24 mètres de plus), l’impact sur le paysage a été dévastateur. Les photos parlent d’elles-mêmes, montrant une nature complètement chamboulée.
Une zone toujours sous surveillance

Les autorités, notamment le service géologique américain (USGS), préviennent que le danger n’est pas écarté. La zone reste très instable. En gros, la montagne n’a pas fini de bouger. D’autres chutes de pierres ou de plus petits glissements de terrain sont attendus dans les années à venir.
Chacun de ces événements pourrait à nouveau provoquer de petites vagues locales. La zone est donc considérée comme dangereuse et il est fortement déconseillé de s’en approcher. La prudence est de mise.
Conclusion : un miracle au cœur du cataclysme

Finalement, que retenir de cette histoire ? D’abord, l’incroyable puissance de la nature, capable de sculpter des paysages en un instant et de créer des vagues aux proportions bibliques. C’est un rappel de notre petitesse face aux forces géologiques.
Mais surtout, et c’est le plus important, on retient le soulagement. Dans ce décor de fin du monde, où un mur d’eau de 500 mètres a tout balayé, personne n’a perdu la vie. Et ça, c’est une nouvelle qui fait du bien et qui ressemble presque à un petit miracle.