Aller au contenu
Une ‘super-Terre’ juste à côté : notre meilleure chance de trouver la vie extraterrestre ?
Crédit: freepik

Une voisine qui fait rêver

credit : freepik
Imaginez un peu. À moins de 20 années-lumière de chez nous, ce qui est une paille à l’échelle de l’univers, des astronomes ont repéré une planète qui coche toutes les bonnes cases. Ils l’ont baptisée GJ 251 c. Ce n’est pas n’importe quelle planète : c’est une « super-Terre », probablement rocheuse comme la nôtre, mais près de quatre fois plus massive.

Ce qui met les scientifiques en ébullition, c’est son emplacement. Elle tourne autour de son étoile pile dans la bonne zone, ni trop près, ni trop loin. C’est ce qu’on appelle la zone habitable, cet endroit magique où l’eau pourrait exister à l’état liquide. Et qui dit eau liquide, dit… possibilité de vie. C’est peut-être notre meilleure piste à ce jour.

Pourquoi cette super-Terre est si spéciale

credit : freepik
« C’est exactement ce genre de planètes que nous cherchons, car elles représentent notre meilleure chance de trouver la vie ailleurs », explique Suvrath Mahadevan, professeur d’astronomie à l’Université Penn State. Il insiste sur le fait qu’elle se trouve dans la fameuse zone « Boucles d’or », là où les conditions sont idéales.

Mais attention, tout dépend de son atmosphère. Si elle en a une, et si elle est de la bonne composition, alors l’eau liquide pourrait y couler. Le plus incroyable, c’est que cette planète est suffisamment proche pour qu’on puisse, avec les futurs télescopes, analyser son atmosphère. On pourrait y chercher des traces de gaz comme l’oxygène ou le méthane, qui sont parfois des indices de processus biologiques. Bref, des signes de vie.

Comment a-t-on trouvé GJ 251 c ? Une histoire d’oscillations

credit : freepik
Trouver une planète comme ça, ce n’est pas simple. On ne la voit pas directement. Les astronomes ont passé des années à observer son étoile, GJ 251, et à mesurer ses infimes « oscillations ». En gros, la planète, en tournant autour, tire un tout petit peu sur son étoile et la fait vaciller. C’est ce tremblement minuscule, appelé effet Doppler, qu’ils détectent.

Le souci, c’est que l’étoile elle-même bouge et change, ce qui peut masquer le signal de la planète. L’équipe a d’abord réussi à identifier une première planète, GJ 251 b, qui fait le tour de l’étoile en 14 jours. Une fois ce signal bien compris, ils ont ajouté de nouvelles données ultra-précises et… bingo. Un deuxième rythme est apparu, plus lent, sur 54 jours. C’était la signature de GJ 251 c, plus loin et plus massive.

Des instruments conçus pour ce moment précis

credit : freepik
Cette découverte n’est pas le fruit du hasard. Elle a été possible grâce à des outils exceptionnels, comme le Habitable-Zone Planet Finder (HPF). C’est un instrument monté sur un télescope au Texas, spécialement conçu pour repérer des petites planètes autour d’étoiles froides et proches. Son nom dit tout : le « Chercheur de Planètes en Zone Habitable ».

« C’est l’objectif central de notre programme », confirme le professeur Mahadevan. Pour être absolument sûrs, ils ont même utilisé un autre appareil, NEID, pour vérifier et confirmer le rythme de 54 jours. Plusieurs instruments, plusieurs équipes, mais une seule conclusion : GJ 251 c est bien là, et c’est une candidate de premier choix.

Gagner la partie contre une étoile capricieuse

credit : freepik
L’un des plus gros défis, c’est que les étoiles sont « bruyantes ». Elles ont des taches, des éruptions magnétiques, des mouvements de surface… tout ça peut créer des signaux qui ressemblent à ceux d’une planète. C’est un vrai casse-tête.

L’équipe a dû faire preuve d’une grande ingéniosité. Ils ont comparé comment le spectre de l’étoile changeait à différentes longueurs d’onde et ont utilisé des modèles informatiques sur mesure pour séparer le vrai signal de la planète du « bruit » de l’étoile. C’est un peu comme essayer d’entendre un murmure dans une pièce très bruyante. Mais ils y sont arrivés, ce qui est une véritable prouesse technique et scientifique.

Conclusion : Le regard tourné vers l’avenir

credit : freepik
Pour l’instant, on ne peut pas prendre une photo de GJ 251 c. Elle est trop petite, trop loin, trop faible par rapport à son étoile. Mais ce ne sera peut-être plus le cas très longtemps. De nouveaux télescopes géants de 30 mètres sont en construction.

Ces futurs monstres de technologie seront capables de « voir » l’atmosphère des planètes comme celle-ci. Et GJ 251 c sera sans aucun doute l’une de leurs premières cibles. On ne sait pas encore s’il y a de l’air, de l’eau ou même de la vie là-bas, mais cette découverte nous donne une cible concrète, un endroit où regarder.

Cette histoire nous rappelle que la patience paie. Il a fallu des décennies d’observations et des outils de pointe pour transformer un minuscule tremblement d’étoile en l’un des plus grands espoirs de la recherche de la vie dans l’univers. Le voyage ne fait que commencer.

Selon la source : earth.com

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu