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Cancer de la prostate : un nouveau traitement redonne de l’espoir aux patients avec la mutation BRCA
Crédit: freepik

Une lueur d’espoir pour certains cancers de la prostate

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Une nouvelle qui va certainement redonner le sourire à de nombreuses familles. Des chercheurs viennent de montrer qu’une combinaison expérimentale de médicaments pouvait considérablement freiner la progression d’un certain type de cancer de la prostate avancé. On parle ici des tumeurs qui présentent des mutations génétiques spécifiques, appelées BRCA.

Les résultats proviennent d’un vaste essai clinique international mené dans 32 pays. En ajoutant un médicament, le niraparib, au traitement standard (abiratérone et prednisone), les médecins ont réussi à réduire de près de moitié le risque de progression de la maladie visible au scanner. C’est une avancée vraiment significative.

Comment l’essai a-t-il été mené ?

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Pour bien comprendre, il faut savoir comment ces choses-là fonctionnent. L’étude était ce qu’on appelle un essai de phase 3, mené en « double aveugle ». Ça veut dire que ni les patients, ni les médecins ne savaient qui recevait le nouveau traitement et qui recevait le traitement standard. C’est la méthode la plus fiable pour éviter les biais.

Au total, 696 hommes y ont participé. Tous avaient un cancer de la prostate dit « métastatique sensible à la castration », ce qui signifie que le cancer s’était propagé mais répondait encore aux traitements qui abaissent la testostérone. Plus de la moitié d’entre eux étaient porteurs des fameuses mutations BRCA1 ou BRCA2, le groupe qui, on le supposait, allait le mieux répondre. Et visiblement, c’était la bonne piste.

Des résultats qui parlent, surtout pour un groupe précis

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Alors, concrètement, qu’est-ce que ça donne ? Pour les patients du groupe BRCA, la différence est nette. Le temps avant que le cancer ne progresse de nouveau sur les scanners a été bien plus long avec la nouvelle combinaison. Tellement plus long, en fait, que la médiane n’a même pas encore été atteinte, alors qu’elle est de 26 mois pour le traitement habituel.

Pour l’ensemble des participants, le risque de progression ou de décès a aussi diminué. C’est ce qu’on appelle la « survie sans progression radiographique », un critère que les médecins utilisent pour évaluer l’efficacité d’un traitement plus rapidement qu’en attendant les chiffres de survie globale. C’est un peu technique, mais en gros, ça montre que le traitement fonctionne et qu’il agit vite.

Comment fonctionne cette nouvelle association de médicaments ?

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C’est un peu comme une attaque sur deux fronts. D’un côté, il y a le niraparib. Ce médicament fait partie d’une classe appelée « inhibiteurs de PARP ». Son rôle est d’empêcher les cellules cancéreuses de réparer leur propre ADN endommagé. Or, les cellules avec une mutation BRCA ont déjà un système de réparation défaillant. En bloquant la deuxième voie de secours, le médicament les pousse à l’autodestruction. C’est assez malin.

De l’autre côté, il y a l’abiratérone, qui est plus classique. Ce médicament coupe la production d’androgènes, les hormones qui servent de carburant au cancer de la prostate. En combinant les deux, on affaiblit la tumeur en l’empêchant de se réparer tout en la privant de son énergie. Une double peine pour la maladie.

Et les effets secondaires ? La question inévitable

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Bien sûr, il n’y a pas de traitement miracle sans contrepartie. Les effets secondaires graves ont été plus fréquents avec la nouvelle combinaison. Rien de vraiment surprenant, c’était attendu avec ce type de médicaments. Les problèmes les plus courants étaient l’anémie et l’hypertension artérielle.

Il faut être transparent : environ un quart des patients sous la nouvelle combinaison ont eu besoin d’une transfusion sanguine. C’est non négligeable. Cependant, les médecins ont pu gérer la plupart de ces effets en ajustant les doses. La sécurité des patients reste évidemment la priorité et fera l’objet d’un suivi à long terme.

Pourquoi les gènes comme le BRCA changent la donne

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Cette étude nous rappelle une chose essentielle : l’importance des tests génétiques. Savoir si une tumeur a une mutation BRCA n’est plus une simple information, ça devient une véritable clé pour choisir le bon traitement. On transforme une faiblesse génétique de la tumeur en une cible thérapeutique.

Environ un homme sur quatre atteint d’un cancer de la prostate métastatique possède des altérations de ces gènes réparateurs d’ADN. Ce sont souvent des cancers plus agressifs. L’identification précoce de ces mutations permettrait donc d’orienter ces hommes vers des thérapies personnalisées, beaucoup plus efficaces. C’est tout l’enjeu de la médecine de demain.

Conclusion : Et maintenant, que se passe-t-il ?

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Que faut-il retenir de tout ça ? Eh bien, que la recherche avance, et vite. Cette nouvelle approche semble offrir un avantage considérable, en particulier pour les hommes dont le cancer porte une mutation BRCA. Le fait de proposer ce type de traitement plus tôt dans le parcours de soins, avant même que le cancer ne devienne résistant, pourrait changer la vie de nombreux patients.

Bien sûr, les chercheurs attendent encore les données finales sur la survie globale pour confirmer pleinement le bénéfice. Mais les premiers résultats sont plus qu’encourageants. Ils suggèrent une nouvelle stratégie prometteuse pour combattre ce cancer de manière plus ciblée et, espérons-le, plus efficace.

Selon la source : earth.com

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