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Contrôle technique de complaisance : le petit business qui met nos routes en danger

 Auteur: Adam David
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Contrôle technique de complaisance : le petit business qui met nos routes en danger
Crédit: freepik
Un éclairage de plaque défaillant, une fuite d’huile un peu trop visible, voire un nuage de fumée noire à l’accélération… Normalement, c’est la contre-visite assurée. Pourtant, pour certains automobilistes, un arrangement financier suffit à obtenir le précieux sésame. Si la pratique reste marginale, elle révèle une faille inquiétante dans le système, traquée de près par les services de l’État.

  Vingt millions de contrôles, et quelques brebis galeuses

Vingt millions de contrôles, et quelques brebis galeuses
Crédit: freepik
Chaque année, près de 20 millions de voitures particulières passent au crible du contrôle technique en France. Une procédure très encadrée, récemment durcie avec la vérification des airbags Takata, qui est devenue une activité économique majeure. Mais dans cette mécanique bien huilée, quelques grains de sable subsistent. Des professionnels peu scrupuleux, que les Directions régionales de l’environnement (DREAL) s’efforcent de mettre hors d’état de nuire.

  Quand la fraude s'affiche sans complexe

Quand la fraude s'affiche sans complexe
Crédit: freepik
Le phénomène n’est pas toujours caché. Un contrôleur, cité par nos confrères de Ouest-France, se désole de la situation : « Le problème, c’est que certains laissent passer tout et n’importe quoi sans se cacher ». Le bouche-à-oreille fonctionne, et pire encore, la vantardise. « Des automobilistes se vantent même, sur les réseaux sociaux, d’avoir trouvé un filon », poursuit-il. Une mauvaise publicité qui jette le discrédit sur l’ensemble d’une profession et pénalise les usagers honnêtes, contraints de subir des règles toujours plus strictes.

  Pollution et corrosion, les points faibles du système

Pollution et corrosion, les points faibles du système
Crédit: freepik
La fraude la plus courante concerne de loin le test de pollution. Pour les véhicules les plus anciens, certains contrôleurs jouent les conseillers, suggérant des astuces à la limite de la légalité. Faire le plein de carburant ‘premium’ juste avant le test, utiliser des additifs nettoyants pour moteur… Des méthodes qui peuvent masquer temporairement un problème. Mais le laxisme va parfois plus loin, avec des véhicules présentant une corrosion perforante, un défaut critique potentiellement mortel en cas d’accident, qui repartent pourtant avec un avis favorable.

  Les combines les plus audacieuses pour tromper le système

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Crédit: freepik
Certains automobilistes, souvent des professionnels de la revente, n’hésitent pas à mettre en place des stratagèmes bien rodés. La suppression du filtre à particules (FAP) ou du catalyseur est une pratique illégale mais répandue pour gagner en performance ou éviter des réparations coûteuses. Pour passer le contrôle, la tactique est simple : on remonte la pièce d’origine le temps du test, puis on la démonte à nouveau. Un contrôleur raconte même le cas d’un revendeur qui utilisait un jeu de pièces neuves (freins, pneus) sur plusieurs voitures, les échangeant juste avant et après chaque contrôle. Le centre a fini par le ‘blacklister’, mais tous n’ont pas ces scrupules.

  La riposte de l'état : des contrôles surprises

La riposte de l'état : des contrôles surprises
Crédit: freepik
Face à ces dérives, la DREAL, souvent en collaboration avec d’autres organismes comme l’URSSAF ou la police au sein du CODAF, organise des descentes. Les enquêteurs débarquent à l’improviste dans un centre et refont eux-mêmes le contrôle des véhicules présents. La méthode est efficace. Ils comparent alors leurs résultats avec ceux du contrôleur pour déceler les omissions volontaires.

  Conclusion : 350 centres sanctionnés, la partie visible de l'iceberg ?

Conclusion : 350 centres sanctionnés, la partie visible de l'iceberg ?
Crédit: freepik
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’année dernière, 350 des 6 000 centres de contrôle technique en France ont été suspendus pour manquements. Si ce nombre peut paraître faible en proportion, il témoigne de la persistance d’une fraude qui fragilise la sécurité routière et les efforts collectifs pour réduire la pollution automobile. Chaque contrôle de complaisance est une voiture potentiellement dangereuse ou polluante de plus sur nos routes. Une réalité qui rappelle que la vigilance reste de mise, pour les autorités comme pour les automobilistes eux-mêmes.

Selon la source : automobile-magazine.fr

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