Oiseaux, Chapeaux et Boycotts : L’incroyable histoire derrière l’interdiction de ramasser des plumes
Auteur: Mathieu Gagnon
Une plume par terre, un geste interdit ?

Eh bien, sachez qu’aux États-Unis, c’est carrément un délit. Et la raison derrière cette interdiction est une histoire fascinante, qui nous ramène à la fin des années 1800, à une époque où la mode avait des conséquences… disons, dramatiques.
La mode des chapeaux… à oiseaux morts

Plus c’était ostentatoire, mieux c’était. L’historien Douglas Brinkley raconte que certaines femmes voulaient une tête de hibou empaillée sur leur bonnet ou un colibri entier en broche. Franchement, quand on y pense, c’est assez morbide.
Une hécatombe pour un accessoire

Les plumes des aigrettes neigeuses, avec leur blanc immaculé, étaient particulièrement prisées. La demande était si forte que ces pauvres bêtes ont été chassées jusqu’au bord de l’extinction. Au tournant du siècle, le Service américain de la pêche et de la faune sauvage a estimé que plus de 60 espèces d’oiseaux dans le monde entier étaient menacées à cause de cette mode et du manque total de régulation.
La révolte des dames de Boston

Pendant ces réunions, elles informaient les autres femmes de la cruauté cachée derrière leurs beaux chapeaux et les encourageaient à boycotter cette mode. De fil en aiguille, leur petit groupe est devenu la Massachusetts Audubon Society. Leur mobilisation a fini par payer et a contribué à la création de la première grande loi de protection.
Enfin des lois pour protéger nos amis à plumes

Elle est très claire : il est interdit de tuer, capturer, vendre, échanger ou transporter des oiseaux migrateurs sans permis. Et cette interdiction s’étend à toutes les parties de l’oiseau, ce qui inclut donc les nids, les œufs et, bien sûr, les plumes.
Quelques exceptions… et une règle d’or

Et une dernière chose à savoir : si vous vous trouvez dans un parc national américain, la règle est encore plus stricte. Il est strictement interdit de prélever quoi que ce soit : ni animal, ni plante, ni même une partie d’entre eux. Pas une fleur, pas un caillou, et certainement pas une plume.
Conclusion : le mieux, c’est de regarder avec les yeux

Alors, le meilleur conseil que l’on puisse donner, c’est de faire une photo si vous la trouvez jolie, de l’admirer, mais de la laisser là où elle est. C’est un petit geste simple pour respecter la loi, et surtout, pour honorer l’histoire incroyable qui se cache derrière. La nature est plus belle quand on la laisse intacte.