Aller au contenu
Cryothérapie : la douche froide des scientifiques face à la promesse anti-douleur
Crédit: freepik

La nouvelle coqueluche du bien-être

credit : freepik
Des cabines futuristes d’où s’échappe une vapeur glaciale. La promesse ? Soulager les douleurs et accélérer la récupération en trois minutes à –110 °C. Popularisée par les sportifs de haut niveau, la cryothérapie corps entier s’invite dans nos centres de bien-être, mais la science, elle, reste de glace.

Une popularité venue du froid

freepik
À l’origine, cette technique née au Japon à la fin des années 70 visait des pathologies bien précises, comme la polyarthrite rhumatoïde. Mais ce sont les athlètes qui l’ont propulsée sur le devant de la scène, vantant ses mérites pour mieux récupérer après l’effort. Aujourd’hui, on la trouve partout, vendue comme une solution « naturelle » pour apaiser l’inflammation et retrouver de l’énergie.

Un effet anesthésiant avant tout

credit : freepik
L’effet est indéniable : on en ressort souvent vivifié, les douleurs semblent s’être envolées. Mais est-ce un vrai traitement ? Pour le professeur François Rannou, rhumatologue à l’hôpital Cochin-Port-Royal, la réponse est claire. L’immersion dans ce froid intense agirait surtout comme un puissant anesthésiant temporaire, masquant la douleur sans pour autant s’attaquer à ses causes profondes. Une sensation, plus qu’une solution.

Que dit vraiment la science sur l’inflammation ?

credit : freepik
Personne ne conteste qu’une poche de glace sur une entorse soulage. Le froid réduit localement la transmission des signaux de douleur par les nerfs et diminue l’afflux sanguin. Le problème, c’est de passer de ce constat simple à une thérapie globale pour des douleurs chroniques. Les études menées jusqu’ici, que ce soit en Europe ou au Japon, peinent à démontrer un bénéfice réel sur la durée, que ce soit sur la raideur ou la mobilité des articulations.

Des risques bien réels à ne pas négliger

credit : freepik
L’expérience peut paraître high-tech et contrôlée, mais elle n’est pas anodine. Le corps subit un choc brutal. La tension artérielle grimpe en flèche, et des risques de brûlures par le froid, de maux de tête violents ou de crises d’urticaire existent. C’est pourquoi la pratique est formellement déconseillée aux personnes ayant des antécédents cardiovasculaires, une hypertension mal contrôlée ou portant un pacemaker. Le bon sens impose d’en parler à son médecin.

Conclusion : un coup de fouet, pas un remède miracle

credit : freepik
Alors, faut-il bannir la cryothérapie ? Pas nécessairement, si on la considère pour ce qu’elle est : un coup de fouet ponctuel, une parenthèse anesthésiante pour le corps. Mais elle ne remplace en aucun cas un diagnostic médical ou un traitement de fond. Avant de franchir le pas de la cabine, l’avis d’un professionnel de santé reste sans doute le meilleur des réflexes pour ne pas se brûler les ailes.

Selon la source : passeportsante.net

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu